Exposition d’Amine Chaouali « Le tapis dans tous ses états » Í  l’Espace « Eddar »<br>

La symphonie des couleurs.

Exposition d’Amine Chaouali « Le tapis dans tous ses états » Í  l’Espace « Eddar »

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La symphonie des couleurs


C’est une très belle exposition de peinture et de céramique placée sous le titre de : « Le tapis dans tous ses états » que nous propose l’artiste plasticien Amine Chaouali actuellement et jusqu’au 8 juin Í  l’espace « Eddar » dans la Médina de Tunis.


Dans cet espace, véritable caverne d’Ali Baba et qui était une vaste maison de style arabe savamment conservée, le visiteur monte Í  l’étage, Í  l’ « Eli », en quelque sorte pour gagner le lieu réservé Í  l’exposition de 22 œuvres qui ne sont pas sans rappeler des couleurs et des ornementations des tapis particulièrement ceux berbères. Nous y retrouvons dans ces compositions plastiques des motifs, certes, mais sans pour autant ne pas retrouver l’univers pictural d’Amine Chaouali qui crée en toute liberté et comme toujours. Car il met son spectateur-visiteur en dérision comme pour dialoguer avec lui par création artistique interposée. Les visages des femmes apparaissent en premier lieu et se « cachent » peut-être dans une symphonie de couleurs et de mouvements.


La céramique est Í  découvrir et Í  retrouver sur quelques tableaux. Notre artiste privilégie l’harmonie des couleurs, la transparence, la profondeur, la fusion…Il semble dédier son exposition non seulement au tapis qui lui a inspiré ce jeu et cette danse de couleurs, de lumière et de mouvements, mais aussi Í  la femme qui devient gazelle par métaphore interposée. Amine Chaouali n’échappe pas pour autant aux détails essentiels du tapis jonglant avec la multitude des couleurs entre le bleu, le rouge, tout en suivant et interprétant les lignes. Les femmes, pour y revenir, sont aussi jalouses, que baigneuses, danseuses, qu’odalisques. Le tapis devient-il alors dans tous ses états ?


L’artiste peintre part de ce thème pour extrapoler, via la peinture et la céramique, donner un autre sens et une autre beauté au tapis par le truchement de son travail créatif et parfois imaginaire. Une exposition qui vaut le déplacement en passant par la Médina de Tunis et sur la rue Sidi Ben Arous, plus exactement.

 


B.L.