Ça danse en transe
C’est une exposition toute en mouvements de Linda Ben Osman, artiste et enseignante d’arts plastiques, qui se tient actuellement et jusqu’au 18 juin à Mad’Art Carthage sous le titre de : « Quand les esprits dansent. »
Une exposition dédiée à la danse et qui coïncide avec la tenue du « Carthage Dance Festival. » Linda Ben Osman, dont nous découvrons le travail pas du tout ordinaire, nous invite à rejoindre son monde de la danse à la fois spirituel et naïf, tel qu’elle le perçoit, via la peinture.
En évoquant son attachement à la danse, elle dit, en substance : « Je suis habitée par un esprit bleu de la famille de Sidi Bahri, j’en suis persuadée, c’est lui qui guide mes choix artistiques et m’a pointée vers l’univers du Stambali. » Les corps sont en mouvements en dessins rappelant ceux enfantins.
Peindre au premier degré exprime au mieux et en fait la sincérité de l’artiste et ses sensations. Elle nous offre à voir et à apprécier un véritable ballet en danses folles et traditionnelles où parfois les personnages ressemblent à ceux des contes pour enfants, à des ombres où la couleur bleu prédomine, rappelant, chemin faisant, celle de la mer.
Les corps sont en transe et les membres se confondent les uns aux autres. C’est la joie de danser à fond jusqu’à ce que les corps ressemblent à des personnages oniriques. C’est la force extrême de la danse, plus particulièrement celle traditionnelle et celle des confréries soufies. Des danses qui se passent dans l’esprit où l’envie de bouger devient incontrôlable.
Ces danses continuent encore pour envahir tout le corps. Une belle exposition originale qui valorise l’art de la danse et qui vaut le détour.
B.L.