Exclusif Projection de presse au FIFF de Namur de Weldi de Mohamed Ben Attia

Les silences d’un drame.

Exclusif: Projection de presse au FIFF de Namur de « Weldi » de Mohamed Ben Attia

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Les silences d’un drame.

Le second long-métrage de fiction : « Weldi » du réalisateur tunisien Mohamed Ben Attia a été projeté Í  l’intention de la presse le 2 octobre Í  la 33è édition du festival international du film francophone de Namur, en Belgique o͹ il est sélectionné en compétition officielle.

Avec ce nouvel opus, notre réalisateur ne quitte pas du tout l’univers de la famille traité avec acuité et finesse et décortiqué de l’intérieur dans son premier long-métrage : « N’hibbek Hédi ». En fait et pour le moment, Mohamed Ben Attia en fait-il une « spécialité » ? Ou cela n’est-il qu’une simple coͯncidence ? Mais cela urge apparemment et Í  coup sÍ»r, d’autant plus que le sujet dépasse ici le monde familial et ses problèmes spécifiques, pour atteindre un pallier plutÍ´t grave celui de l’instrumentalisation des jeunes pour les envoyer combattre en Syrie, via la Turquie, pour un « Djihad » o͹ «l’élu » y perd la vie Í  99 % !



« Weldi » raconte une histoire simple, celle d’un père, d’une mère et de leur fils de dix- neuf ans en l’année de son bac. Un quotidien normal avec toutefois des maux de tête, un stress ? Que le fils supporte mal et qu’il soigne avec succès. Mais le drame survient le jour o͹ ce jeune homme disparait. La mauvaise tournure pour cette famille pourtant sans problèmes apparents. Cette atmosphère sereine est brisée par ce drame, puisqu’il faut l’appeler par son nom. Le père a deviné, « comme ça », que son fils est parti en Syrie. Mais on apprendra qu’il avait découvert dans l’ordinateur de son fils les messages d’incitation au « Djihad » transmis par des gourous. Le père partira en Syrie, en passant par la Turquie et rencontrera même son fils.



Le film garde un seul rythme lent et calme même dans les pires situations. La fin est dramatique, mais la vie suit son cours. Cela fait un style de narration o͹ les choses de la vie sont racontées presque en silence. Le jeu de Mohamed Dhrif est linéaire tout au long de l’histoire, de même que celui de la mère joué par Mouna Mejri et de l’enfant rÍ´le joué par Zakaria Ben Ayed. Toutefois, la collègue au travail du père, rÍ´le incarné par la chanteuse Imène Chérif sort du rythme triste et lugubre du film. Elle donne, avec un langage parfois cru, une occasion au spectateur pour respirer un tant soit peu.


« Weldi » raconte un drame social dont ont été victimes des centaines, sinon des milliers de Tunisiens qui ont été pris au piège des « Djihadistes » qui promettaient le paradis, alors qu’il s’agissait tout simplement de mort.



B.L.