Exposition « What is a box ? » à la galerie El Marsa

Exposition « What is a box ? » Í  la galerie El Marsa

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La boite-atelier en exhibition

C’est une intéressante exposition de groupe placée sous le thème de : « What is a box ? » (Qu’est-ce qu’une boite ?) qui a démarré le 19 avril Í  la galerie El Marsa et qui s’y poursuivra jusqu’au 19 mai 2019.


Réunissant pas moins de treize artistes plasticiens de différents horizons, ce rendez-vous pictural insiste sur la création dans l’art contemporain. Et dans son texte de présentation, Mohamed Ali Berhouma, commissaire de cette exposition, estime que « l’atelier est aussi, d’une certaine manière, une boite, un « bocal organique » en reprenant Francis Ponge. Il ajoute d’ailleurs que « la boite-atelier n’a de frontières que celles que l’artiste instaure Í  sa pratique et Í  sa pensée plasticienne.»

Le titre de l’exposition, Í  savoir : « Qu’est-ce qu’une boite ? » est emprunté au philosophe français Jacques Derrida (1930-2004) qui avait énoncé la question et sa réponse dans son livre : « La vérité en peinture. » Une question « qui prend des allures de criticisme et déboite les acquis de la confortable mise en boite par laquelle nous allons dans le monde, par laquelle nous sommes au monde », comme le signale le même commissaire de l’exposition Mohamed Ali Berhouma sous le titre du « Déboitement du banal. »



Abdesselem Ayed propose un modelage et un assemblage sous le titre de : « La dernière boite/Al-Barzakh » o͹ une statut s’endort dans son cercueil avec des traces des blessures pansées pour lui permettre une ressurgence. Ymen Berhouma nous offre Í  voir « La boite de Pandore » un découpage des icones de l’histoire de l’art en dessin, collage, fils et aiguilles. Omar Bey met Í  vue principalement un « chariot au foin », une sculpture, voire une installation avec un fil de fer pour sculpter l’air.
Slimen El Kamel « emprunte les lumières d’une urbanité nocturne » Í  travers « Des lumières de Médina » Í  l’acrylique sur toile et assemblage. Aicha Filali offre Í  regarder des « Persistances rétiniennes » avec un coffre en bois, des branchesune courroie imprimée et un montage sonore pour une « procession des regards. » Nadia Jelassi propose des « Snénographies de l’absent » en assemblage et en peinture o͹ « Sans musée », il pourrait y avoir « cent musées. » Pour sa part, Rim Karoui suggère des installations Í  la résine, au métal et Í  la peinture. Ou quand l’art est mis en boite sous vide.



Atef Maatallah, Í  la mine de plomb sur papier raconte les trois temps du dessin, ou les trois ages de l’artiste. Pour Ibrahim Matous, les masques tombent et les cranes se dévoilent en technique mixte avec une manière forte et subtile de manier le pinceau. Thameur Mejri et Í  l’acrylique sur toile, aux prises avec le réel, démantèle le corps. Chez Asma Mnaouar, « il faut exfolier la peinture et y faire entrer le regard. » Elle use d’un dispositif plexiglass découpé et lumière pour raconter notre Mare Nostrum.


Nabil Saouabi, Í  l’huile sur toile, raconte le « Rêve d’Adam », pour constituer un synopsis pour une peinture. Il part, en effet, d’une boite façonnée en 1935, d’un photogramme extrait de l’eouvre : « Le Bonheur » d’Alexandre Ivanovich Medvedkine. Enfin, Ali Tnani expose une installation vidéo sous le titre de « No posts to show. » Il continue d’expérimenter le flux de données qui traverse les réseaux d’informations. Une exposition pas comme les autres qui mérite le détour.




B.L.