3 photo(s)
Des nouveautés à gogo.
La 56è édition du festival international de Carthage aura lieu du 11 juillet au 17 août 2021. Elle a fait l’objet d’une conférence de presse tenue le 30 janvier au Théâtre des jeunes créateurs, à la Cité de la Culture.
Dans ce premier contact avec les représentants des médias, les organisateurs de ce festival y ont révélé des nouveautés, non pas seulement au niveau de la programmation, mais surtout sur le nouveau look de ce festival. Il s’agit de la nouvelle identité visuelle de cette manifestation incontournable, de sa vision plus approfondie, des nouvelles productions et coproductions, mais aussi les spectacles printaniers qui se dérouleront au mois de mai.
Imed Alibi, directeur artistique du festival de Carthage, a mis l’accent sur le festival en tant que lieu de mémoire qu’on se doit de questionner afin de mieux voir son avenir avec un rayonnement régional et international. Le retour aux archives était nécessaire. Mais ce n’était point commode. Il a fallu la contribution de plusieurs partenaires étatiques pour rassembler, un tant soit peu, l’histoire du festival international de Carthage en photos, en films et en extraits de presse.
Ce volet des archives contient déjà la série « Carthage Stories » réalisée avec des entretiens en vidéo avec les pères fondateurs, du moins parmi ceux qui sont en vie. Un extrait a été proposé à l’assistance avec les témoignages de Taoufik Jebali, Raouf Ben Amor et Fatma Ben Saidane. Toutes les archives numérisées seront disponibles sur le site : www.mediafic.tn Le visiteur de ce site pourra, s’il détient y ajouter une matière archivistique qui l’alimentera. Une manière participative.
Le directeur artistique du festival a d’ailleurs fait rappeler qu’un livre sur l’histoire de ce festival paraîtra afin qu’il soit utile aux chercheurs. Le festival de Carthage proposera une programmation avant l’été, au mois de mai de cette année, sous l’intitulé de : « En attendant l’été. » Le 20, 21 et 22 mai, ce sera « La nuit des étoiles » d’Essia Jaibi et Selim Ben Safia.
Un concept original proposant des performances et des installations artistiques dans des lieux insolites. Il aura lieu aux Thermes d’Antonin, le lieu historique où avait lieu le festival de Carthage durant les premières années de son existence. Le 21 mai, il sera rendu un hommage au grand compositeur Ennio Morricone, décédé en juillet 2020, sous le titre de : « Il était une fois Ennio Morricone », au Théâtre romain de Carthage avec l’orchestre symphonique du Conservatoire de musique de la ville de Florence. Le maestro Paolo Ponziano a salué le festival et le public tunisien à travers une vidéo qui a été diffusée durant la conférence de presse.
Le 22 mai, ce sera autour de la chanteuse portugaise de fado Sara Correia de se produire à la Cité de la Culture. Quelques spectacles du programme d’été ont été révélés par leurs auteurs. Ils s’inscrivent dans la production et la coproduction du festival. Il s’agit de Hédi Habbouba, dont l’assistant Nasreddine Chebli a indiqué que ce spectacle de chants et de danse, contiendra des nouveautés et des artistes invités.
Le spectacle « Bahr assoufiya », de la chanteuse Nabiha Karaouli et du compositeur Adel Boundka, explore le monde du soufisme à travers les chants. Ce n’est point là un titre définitif pour ce spectacle qui contient de nouvelles composition dans ce genre musical » a fait savoir Nabiha Karaouli. De son côté, Adel Bounka a ajouté que les chants soufis existent partout en Tunisie, là où il y a un marabout, avec différentes phrases musicales. »
Le dernier spectacle est : « Diwen arraml » coproduit avec le Centre des arts dramatiques de Tataouine. Ali Yahyaoui, scénariste de ce spectacle, mis en scène par Lassâad Ben Abdallah, a expliqué que « la musique bédouine est une partie intégrante de la culture nationale de la Tunisie. » Ce spectacle est un spectacle visuel, avec une vision esthétique et harmonieuse. Attendons voir.
De son côté, Youssef Lachkham, directeur général de l’Etablissement national pour la promotion des festivals et des manifestations culturelles a insisté à dire que le FIC est un label qu’il faut savoir sauvegarder et mettre en valeur. Car ce festival avait acquis à ses débuts une notoriété que des artistes célèbres à travers le monde rêver de s’y produire.
Ce festival sera visible sur « Google Arts and culture » qui est pourtant destiné à la visite virtuelle de musées et de visualiser des œuvres en haute définition. Ce festival a pu et pourra encore aujourd’hui, a ajouté l’interlocuteur, éduquer au bon goût artistique et satisfaire au goût des mélomanes. Cela lui permettra de recouvrir sa place initiale parmi les festivals de référence à travers le monde. Carthage a comme prérogatives la production et la diffusion de spectacles tunisiens.
D’un autre côté, Hassen Saies, responsable de la communication du festival, a exposé la nouvelle identité du festival à travers son nouveau logo « plus flat et adaptable aux nouveaux supports et à partir de l’alphabet phénicien plus graphique. », a-t-il déclaré. La partie typo contient des couleurs méditerranéennes.
B.L.