Il faut parfois savoir dire non… !

Dans la vie, le mot « non » signifie la plupart du temps la négativité. Le fait de dire ce mot peut s’avérer difficile, délicat, car on a envi

Il faut parfois savoir dire non… !

Dans la vie, le mot « non » signifie la plupart du temps la négativité. Le fait de dire ce mot peut s’avérer difficile, délicat, car on a envie de faire plaisir ou de ne pas décevoir, au détriment de nos convictions, de nos envies mais surtout de nous-mêmes.

Pourquoi avons-nous ce blocage, pourquoi le fait de dire non nous semble difficile alors qu’il peut nous éviter bien des problèmes ? Il va sans dire que refuser de faire quelque chose Í  quelqu’un ou encore ne pas partager son avis peut paraitre comme une petite offense, car si on vous demande ou si on vous dit quelque chose, c’est parce qu’on espère que vous allez l’accepter, acquiescer sans vraiment avoir d’avis personnel !

Et si vous refusiez de temps en temps, ne croyez-vous pas que vous allez vous sentir beaucoup mieux ?

Chez nous, on dit que le non marche autant que le oui, il faut juste exprimer sa pensée, car si vous vous obstinez Í  vouloir faire plaisir sans penser vraiment Í  vous, vous passerez pour un bouc émissaire ou pour un menteur si vous n’arrivez pas Í  confirmer vos dires ou Í  réaliser la chose que vous avez accepté de faire.

La première règle est de vous écouter vous-même :

Votre ami qui ne rend jamais ce qu’on lui prête vient pour la énième fois vous emprunter une chose. Vous sentez alors une angoisse monter en vous, une contrariété car vous savez pertinemment que si vous acceptez, vous allez devoir dépenser au moins autant que le prix de votre objet en téléphone pour qu’il daigne vous le rendre.

N’occultez surtout pas cette envie de refuser car c’est exactement ce que vous avez envie de faire, n’agissez pas contre votre volonté et dites-vous que vous vous sentirez beaucoup mieux, accordez de l’importance Í  vos priorités et Í  vos limites et tenez-en compte avant d’accepter un service qui va vous coÍ»ter ou même vous contrarier.

Prenez votre temps !

Soyez moins frivole et évitez la précipitation, prenez le temps de réfléchir. C’est aussi un moyen pour faire comprendre Í  votre interlocuteur que ce n’est pas gagné d’avance et que sa requête vous pose un problème. Evitez de répondre sous la pression, vous pourrez ainsi donner calmement une réponse qui vous convient, au lieu d’accepter sur le champ car vous ne savez pas comment dire NON, tout simplement.

Ne vous justifiez pas !

Qui n’a jamais trouvé d’excuses invraisemblables comme couver une grosse grippe ou encore une entorse ou un lumbago afin d’esquiver une invitation dont il n’a pas envie ? Ça nous arrive Í  tous de peur de blesser quelqu’un, mais détrompez-vous : vouloir Í  tout prix justifier son refus alors qu’on a tout Í  fait le droit de dire non sonne comme un coupable qui clame son innocence. Alors, au lieu de mentir et de vous lancer dans d’interminables discours et de niaises explications, contentez-vous d’un simple « Désolé, je ne peux pas », ça vous évitera tout simplement de vivre un moment désagréable.

Ne culpabilisez surtout pas !

Le fait de dire non est aussi légitime que de dire oui et ce n’est pas parce que vous avez refusé quoi que ce soit que les personnes vont se sentir blessées. Elles seront peut-être un peu déçues Í  la rigueur, mais ce n’est pas si grave, il faut juste se dire que ça arrive. Essayez de ne pas dramatiser ni d’imaginer le pire des scénarios, votre entourage ne va pas vous rejeter ou vous critiquer parce que vous n’êtes pas 24h/24 Í  leur service. Il faut d’ailleurs savoir que les personnes qui acceptent tout, tout le temps ne sont pas mieux perçues que les autres, bien au contraire…

Soyez diplomate !

Trouver le bon ton et la bonne forme est la meilleure façon de dire non, car un non sec et brutal sera incontestablement mal pris. Il faut user sans modération d’empathie et de sympathie tout en étant intraitable, et votre refus s’en trouvera adouci. Ne changez pas d’avis si vous ne le souhaitez pas !

Suite Í  un refus, les gens ont tendance Í  insister, Í  trouver des tonnes de raisons pour vous convaincre et la plupart d’entre nous cède Í  la pression car c’est toujours plus facile de dire oui afin d’éviter une discussion désagréable qui va vous mettre mal Í  l’aise, mais un conseil : ne cédez surtout pas et ne vous laissez pas influencer par des contre-arguments. Il faut rester ferme et répéter son refus aussi longtemps que nécessaire sans pour autant chercher de nouvelles justifications. Si vous savez ce que vous voulez, faites-le savoir !

Trouvez des alternatives !

Si vous trouvez lourd de dire non, essayez de voir une solution qui vous convienne, décalez le rendez-vous Í  un autre jour ou proposez une idée qui peut convenir Í  tous. Par moments, il faut aussi faire preuve de bonne volonté, cela vous épargnera les cas de conscience et autres scrupules inutiles.

Modérez votre envie de dire non !

L’excès de non tue le non ! Ne dites pas non juste pour la forme, que vous ayez envie d’affirmer votre personnalité ou encore de vous montrer un peu dur ne justifie pas les non Í  tour de bras. Il faut savoir distinguer les situations o͹ il est utile de refuser… ou pas. Si on a vraiment besoin de vous et que vous êtes capable de rendre service, faites-le sans rechigner, sinon vous passerez pour l’égoͯste de service qui se prend pour le nombril du monde, et si un jour il vous arrive de demander une chose, soyez sÍ»r que vous aurez la monnaie de votre pièce, récoltant une marée de non difficile Í  esquiver.

Le but de la manœuvre n’est pas de devenir le méchant de service, bien au contraire, c’est une manière de dire que prendre sur soi sans modération peut se retourner contre nous. On a toujours clamé haut et fort le dicton « trop bon trop con » et ce n’est pas pour rien qu’il est aussi souvent mis sur la table. Alors, acceptez quand vous le voulez ou quand c’est vraiment nécessaire, sinon épargnez-vous les simagrées des autres et avancez sans scrupules, ça leur fera comprendre que vous êtes quelqu’un sur qui on peut compter mais qui ne se laisse pas faire pour autant !

Nicolas de Chamfort a dit : Savoir prononcer ce mot « non » et savoir vivre seul sont les deux seuls moyens de conserver sa liberté et son caractère.

N. Azouz