Le Paris SG a officialisé mardi dans la soirée l’arrivée de la grande vedette argentine Lionel Messi, qui a signé un contrat pour deux saisons, avec une année supplémentaire en option.
La « Pulga » va porter le N.30 comme l’a révélé une vidéo du club, celui qu’il avait à ses débuts en professionnel avec le FC Barcelone, entre 2004 et 2006, avant le 19 puis le 10.
À son arrivée dans l’après-midi à l’aéroport du Bourget, l’attaquant, vêtu d’un tee-shirt « Ici, c’est Paris », a salué, tout sourire, depuis une fenêtre, des admirateurs qui l’acclamaient.
Au même moment, le PSG a publié sur les réseaux sociaux une courte vidéo de 13 secondes pleine de références à la carrière de l’attaquant, comme ses six Ballons d’or et le drapeau argentin.
Messi, 34 ans, a ensuite passé la traditionnelle visite médicale préalable à la signature de son contrat, avant de faire un rapide passage au parc des Princes en début de soirée.
L’Argentin a pris quelques instants pour saluer les nombreux supporters venus l’accueillir, avant de filer vers le Royal Monceau, un hôtel des beaux quartiers de Paris. Le gardien italien Gianluigi Donnarumma, recruté cet été par le PSG, l’y a notamment rejoint, comme le président Nasser Al-Khelaïfi et le directeur sportif Leonardo, a constaté une journaliste de l’AFP.
Peu après son arrivée, Messi est sorti sur son balcon pour à nouveau saluer les personnes venues l’acclamer.
Après cet accueil triomphal, l’Argentin sera présenté à la presse mercredi à 11 h, heure de Paris, dans l’auditorium du Parc des princes, en conclusion d’une séquence que personne, ni lui ni le PSG, n’imaginait encore au début de l’été.
Tapis rouge
« Ça va faire mal de le voir sous un autre maillot », a dit à l’AFP, depuis le Japon, son illustre ancien équipier Andrés Iniesta.
Alors qu’il s’apprêtait à décoller pour Paris, en début d’après-midi, le portrait géant de la « Pulga » était décroché des murs du Camp Nou, le stade où il a commencé à écrire sa légende.
Pendant ce temps-là, Paris déployait le tapis rouge pour l’Argentin, au Bourget comme au Parc des princes, où les supporters ont commencé à arriver dans la matinée.
« Ça n’arrive qu’une fois dans la vie. C’est l’un des plus gros transferts de l’histoire », raconte Johlan Slama, étudiant en BTS, venu avec un ami devant l’enceinte parisienne.
La « Messimania » a saisi Paris depuis que le joueur a reconnu dimanche qu’une signature au PSG était une « possibilité ».
Les joueurs parisiens n’y échappent pas non plus : « C’est le joueur le plus fort du monde. Je suis ému et content à l’idée de l’avoir dans notre équipe », a indiqué Donnarumma dans un entretien à Sky Italia.
« De nouveau réunis », a écrit sur Instagram Neymar, qui a côtoyé Messi au Barça entre 2013 et 2017.
Avec Kylian Mbappé, s’il venait à rester, « Ney » et « Leo » formeraient l’un des trios d’attaque les plus redoutables de l’histoire, qui rappellerait la « MSN » de leur époque barcelonaise, aux côtés de Luis Suarez.
La presse française évoque pour Messi un contrat d’au moins deux ans, assorti d’un salaire annuel net autour de 40 millions d’euros, et d’une conséquente prime à la signature.
De tels émoluments le placeraient au niveau de Neymar (36 millions d’euros), le footballeur le mieux payé de l’histoire du football français.
L’interrogation Mbappé
Dimanche, Messi avait dédié au Barça son dernier week-end de joueur libre. En larmes, il avait clamé son amour pour le maillot blaugrana. Interrogé sur la responsabilité de ce divorce, son père Jorge Messi a sèchement répondu mardi : « Voyez ça avec le club ».
Le Barça a annoncé jeudi renoncer à prolonger son énorme contrat, expiré en juin, qui faisait planer un risque trop élevé sur ses finances exsangues.
L’occasion était trop belle pour le PSG, dont le riche propriétaire qatarien QSI est en quête perpétuelle de superstars pour développer sa marque.
La puissance financière de QSI et l’allègement des règles du fair-play financier de l’UEFA ont fait le reste.
Messi va retrouver à Paris des joueurs dont il est proche, à commencer par Neymar, mais aussi Angel Di Maria, avec lequel il vient de gagner la Copa America avec l’Argentine.
Leur objectif : remporter la Ligue des champions, le but suprême fixé par QSI, qui attend de soulever ce trophée que Messi a gagné quatre fois déjà.
Avec ou sans Mbappé ? En Espagne, l’hypothèse de le voir faire le chemin inverse, en direction du Real Madrid, gagne du terrain : « c’est possible », a titré le quotidien AS mardi.
Le cas de l’attaquant français, en fin de contrat en juin 2022, reste en suspens. Mais l’image, dans la vidéo de bienvenue diffusée par le PSG, du drapeau argentin entre les maillots de Neymar et Mbappé, est-elle un indice qu’il restera ?
LIONEL MESSI, L’HOMME DE 130 MILLIONS $... EN UN AN
Agence QMI
Le transfert de Lionel Messi vers le Paris Saint-Germain a ébranlé les colonnes du soccer international et aussi celles du sport en général, tout en rappelant que l’Argentin est au nombre de ces célébrités adulées qui gagnent énormément d’argent.
Dans son dernier classement annuel des sportifs professionnels du monde touchant les revenus les plus imposants, le magazine «Forbes» accordait en mai le deuxième rang à Messi. En tenant compte des sommes obtenues à l’extérieur de ses activités quotidiennes au «foot», l’athlète de 34 ans a gagné 130 millions $ US en un an; seul le combattant Conor McGregor a reçu davantage de sous, soit 180 millions $ US. Cependant, dans le cas de celui-ci, la publication spécialisée a précisé qu’une grande partie de cette somme était reliée à la vente de sa marque de whisky et qu’ainsi, l’Irlandais ne devrait pas nécessairement occuper le sommet l’an prochain.
Conséquemment, Messi a représenté et constitue encore, à moins d’une exception, le sportif ayant droit aux plus grands revenus sur la planète.
Selon des médias espagnols et français, Messi gagnait 74,9 M d’euros (110 M$ CAD) par année avec le Barça. À Paris, il empocherait environ 40 M d’euros (59 M$ CAD).
Pour le dernier classement, son total lié à son métier d’athlète a été estimé à 97 M$ US (122 M$ CAD).
C’est beaucoup plus que le détenteur de la troisième place, Cristiano Ronaldo. Celui-ci a touché 120 millions $ US, mais «seulement» 70 millions $ US grâce à sa rémunération normale.
Un joyau qui coûte cher
Aussi, il n’est pas surprenant que le FC Barcelone se soit résigné à dire adieu à son joueur de premier plan. D’ailleurs, avec un plafond salarial contraignant en Espagne et des dettes imposantes s’élevant à plus de 556 millions $US, il est peu étonnant que Messi ait bouclé ses valises.
À l’opposé, l’organisation parisienne a profité des mesures allégées par l’UEFA en matière de bon esprit sportif financier (le «fair-play financier») pour se payer un des plus grands de son époque, et ce, sans craindre une quelconque sanction. Avec la pandémie sévissant toujours, la fédération internationale a assoupli ses règles à l’égard des clubs, surtout ceux qui dépensent davantage que le montant qu’ils reçoivent.