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Un attachement inconditionnel au figuratif
L’artiste plasticien Mokhtar Hnen expose depuis le 16 mars et jusqu’au 5 avril 2019 une trentaine d’œuvres Í l’huile sur toile aux deux niveaux de l’Espace « Aͯn », aux Jardins de SalammbÍ´.
Ce grand maÍ®tre de la peinture tunisienne contemporaine, l’un des artistes peintres diplÍ´més des Beaux Arts de l’époque post-indépendante de la Tunisie, ne quittera jamais le style figuratif qu’il défend toujours.
Si bien qu’Í chacune de ses expositions, il nous permet de goÍ»ter des yeux ses nouveaux travaux o͹ la représentation du visible y est présente. « Pourquoi quitterais-je ce style ? » Nous a-t-il répondu. J’y évolue, a-t-il ajouté, et je ne pense pas que je passerais un jour Í la peinture abstraite ! » Les tableaux exposés évoquent, en effet, un passé lointain que l’on retrouve heureusement et parfois dans les dédales de la Médina de Tunis. Cette Médina semble être la muse de l’artiste qui s’y promène, se souvient et nous en rapporte tout son amour pour des lieux anciens qui existent encore non seulement dans la mémoire de Mokhtar Hnen, mais dans la réalité du quotidien. La palette revisite, d’un autre cÍ´té, des régions du Nord de la Tunisie : du Kottab de Sidi Mostari, Í Bizerte, au lac de Sidi Ali Echbeb, dans la même région.
Des scènes d’un berger avec ses moutons et du parc Ennahli nous plongent dans l’univers de la nature et des « chemins de village » que l’artiste saisit et exploite. Mais Mokhtar Hnen s’attache, comme nous l’évoquions, aux détails de la vieille ville de Tunis avec sa beauté éternelle et ses personnages pittoresques, Í l’image des marchands ambulants.
Il s’arrête sur une porte située dans une impasse, sur un marabout et sur diverses rues-cultes de la Médina de Tunis qui rappelle moult souvenirs pour certains visiteurs.
Une belle exposition qui mérite la visite en ces jours de vacances printanières, scolaires et universitaires. Faut-il en profiter !
B.L.