JCC 2018: « Fatwa » de Mahmoud Ben Mahmoud \'\'Les masques sont tombés\'\'

Le nouveau long-métrage de fiction : « Fatwa » de Mahmoud Ben Mahmoud qui vient d’être projeté en compétition aux JCC dénonce haut et fort le

JCC 2018: « Fatwa » de Mahmoud Ben Mahmoud ''Les masques sont tombés''


Le nouveau long-métrage de fiction : « Fatwa » de Mahmoud Ben Mahmoud qui vient d’être projeté en compétition aux JCC dénonce haut et fort le « Takfirisme » et le « Jihadisme » qui ont ébranlé la société tunisienne dès les premières années de la révolution tunisienne.

Ce film est interprété avec force et sobriété par Ahmed Hafiane, le comédien tunisien résident en Italie, Ghalia Ben Ali, la chanteuse tunisienne résidente en Belgique et non moins comédienne qui a joué dans « A peine j’ouvre les yeux » de Leila Bouzid et Sarra Hannachi qu’on avait découverte entre autres dans « Zizou » de Férid Boughédir.

L’histoire du film émeut et dérange car elle se situe au cœur de faits tirés de la réalité.

Une histoire de la mort d’un jeune tunisien dans un accident de moto et dont le père travaillant Í  l’étranger rentre pour l’enterrer et mener sa propre enquête sur cette mort restée suspecte pour lui.

Le film de Mahmoud Ben Mahmoud démarre terriblement sur un fait divers qui en dit long sur le sadisme des « Takfiristes » et « Jihadistes », celui d’assassiner tout simplement et en toute froideur la jeunesse tunisienne ! Notre réalisateur n‘en reste pas silencieux et vient dire des vérités Í  travers cette fiction. Il insiste sur le bras-de fer qui s’établit entre les parents de la victime et ces religieux ultra conservateurs.

La fin du film est inattendue et également aussi triste que son début. La quête de la vérité s’avèrera-t-elle superflue pour ce père ? Car le danger est toujours présent. « Fatwa » met Í  nu les desseins d’hommes hors-la loi qui appliquent leurs condamnations Í  mort en toute impunité au nom de la religion musulmane.

« Fatwa » est rigoureusement travaillée et mis en scène par son scénariste et réalisateur. Son générique fin est une ode Í  la vie, une prière de l’absent de la part du musicien et chanteur tunisien Dhafer Youssef.


B.L.