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Une dialectique entre peinture et littérature
C’est en présence de Son Excellence M. Lorenzo Fanara, Ambassadeur d’Italie en Tunisie et de Mme Maria Vittoria Longhi, directrice de l’Institut culturel italien à Tunis qu’a eu lieu le 1er octobre à la Galerie Alain Nadau à l’Espace d’Art Sadika à Gammarth le vernissage de l’exposition « Ouatann » de l’artiste Chiara Montenero, en hommage à l’auteure Azza Filali.
Ces deux dernières étaient présentes au vernissage. Une rencontre pour une confrontation d’idées entre la littérature et la peinture. Mais aussi un coup de cœur de la plasticienne Chiara Montenero pour le roman d’Azza Filali « Ouatann » paru en 2012 et dédié à la Tunisie, sans toutefois ne pas insister sur sa mer, la Méditerranée, comme de bien entendu.
Le terme « Ouatann », selon Irene Niosi, curatrice de l’exposition, est « intraduisible dans aucune autre langue, il exprime le concept de la patrie, ses valeurs et ses traditions. » Chacun des tableaux exposés est réalisé soit à l’acrylique sur toile, soit en technique mixte. Il est accompagné de la phrase matrice, extraite du roman, celle-là même qui a inspiré l’artiste. Des échanges virtuels pas du tout vains.
Cela donne au visiteur une autre manière de découvrir, un tant soit peu, l’idée ou les idées principales de ce roman. Un véritable chant poétique qui fait voyager, vibrer et rêver à travers des phrases entassées d’émotion. Et pour ceux qui n’auraient pas lu le roman d’Azza Filali, l’avant-goût est suggéré à travers des formes, des signes et des couleurs méditerranéennes.
A côté d’un tableau à l’acrylique sur toile, on peut lire, en substance, une phrase extraite du chapitre VI du livre : « …elle fixait la mer comme si sa survie dépendait de cette étendue mouvante que la nuit avait engloutie. » Le texte choisi devient ainsi le titre de l’œuvre plastique. Une manière de savourer autrement une création artistique par le truchement de l’art contemporain.
Et accompagnant un autre tableau en technique mixte, le texte extrait du chapitre V du roman « Ouatann » dit : «…Les allées finissaient, sans prévenir, dans un massif de verdure, au pied d’une vasque, ou sous une fenêtre, comme si elles n’avaient d’autre vocation que se perdre. »