Entretien avec Dr Achraf Daoud : L’excellence de la chirurgie esthétique tunisienne au service de la perfection

Dr Achraf Daoud, chirurgien esthétique de renom, allie expertise et finesse dans l’art de sublimer la beauté. Formée en Tunisie et en France, ell

Entretien avec Dr Achraf Daoud : L’excellence de la chirurgie esthétique tunisienne au service de la perfection

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Dr Achraf Daoud, chirurgien esthétique de renom, allie expertise et finesse dans l’art de sublimer la beauté. Formée en Tunisie et en France, elle maîtrise les techniques les plus avancées en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique. Son cabinet, situé dans le quartier prestigieux du Lac 2 à Tunis, accueille une clientèle locale et internationale en quête d’excellence.

Spécialisée dans le body contouring, la rhinoplastie et la chirurgie mammaire, le Dr Daoud se distingue également par son approche humaine et son écoute attentive. Toujours à l’avant-garde, elle participe activement à des congrès internationaux et partage son expertise en tant qu’oratrice. Elle a aussi été nommée pour la deuxième année consécutive parmi le top 30 des meilleurs chirurgiens plasticiens dans le monde par The International Medical Journal et détient le prestigieux titre de Fellow de l’American College of Surgeons (FACS).



Découvrez dans cet entretien exclusif son parcours, ses aspirations et sa vision de la chirurgie esthétique, entre science et art.

• Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans la médecine, et pourquoi la chirurgie plastique en particulier ?

Il faut savoir que je viens d’une famille de médecins. 80 % des membres de ma famille sont des médecins. Quand j’ai eu mon bac, j’ai hésité entre la médecine et les beaux-arts. En fin de compte, j’ai choisi la médecine, mais j’ai fait de la chirurgie esthétique parce que je suis une personne artistique de base. C’est quelque chose que j’aime réellement. Cela m’a permis d’associer mes deux passions.

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• Votre parcours s’étend entre la Tunisie et la France. Comment cette double formation a-t-elle enrichi votre pratique ?

Cela ne peut qu’enrichir. En Tunisie, j’ai fait toute ma formation théorique, une partie de ma formation pratique, et j’ai complété le reste essentiellement en France, puis j’ai visité d’autres pays pour élargir ma vision et améliorer ma maîtrise. La France a l’avantage d’être un pays multinational. D’ailleurs, j’ai travaillé avec un Italien, ce qui m’a beaucoup enrichie, car cela m’a permis de découvrir des aspects de la chirurgie bariatrique, la chirurgie esthétique, et la chirurgie post-bariatrique, comme l’abdominoplastie, le lifting des bras et des cuisses, ainsi que la chirurgie esthétique chez les jeunes femmes en bonne santé, comme l’augmentation mammaire et la rhinoplastie… La chirurgie des jeunes et la chirurgie post-bariatrique sont des spécialités différentes. Le fait d’avoir une approche globale des deux est très enrichissant.

• Quels sont vos domaines de spécialisation principaux en chirurgie plastique et esthétique ?

Au début, j’ai principalement travaillé dans la chirurgie de la silhouette. Et je pense que c’est là où je suis la plus reconnue, d’après mes patientes et ceux qui viennent me voir. Mais je fais de plus en plus de chirurgie du visage, notamment les liftings et la rhinoplastie. C’est une chirurgie de plus en plus demandée par des patients de plus en plus jeunes.

• Vous êtes toujours à l’affût des dernières innovations. Quelle technique récente vous passionne particulièrement ?

En réalité, il y en a deux. Le Rib Molding a été mon coup de foudre cette année. La première patiente que j’ai opérée était une patiente que je connaissais déjà et que j’apprécie énormément. La première fois que je l’ai vue deux mois après l’opération, j’ai eu un grand coup de cœur. Depuis, le Rib Molding est devenu pour moi l’une des meilleures techniques en chirurgie de la silhouette.

Pouvez-vous nous expliquer la technique du Rib Molding ?

Le Rib Molding consiste à déformer les côtes. On ne retire plus les côtes, on les déforme et on les redessine. Cela nous permet de donner un plus à nos patientes, ce qu’on ne pouvait pas faire avant. Par exemple, avant, on faisait une liposuccion et on se contentait de ce qu’on avait. Maintenant, nous sommes capables de changer la morphologie de base de la patiente, ce qui ouvre de nouveaux horizons. Et cela, c’est un plus.

• En ce qui concerne le visage ?

Pour le visage, nous pratiquons des liftings endoscopiques, notamment les triple lifts. Cela nous permet d’améliorer le visage des patients jeunes qui ont un visage qui ne leur correspond pas réellement et qui ont besoin de cet effet “push-up” du visage. C’est très embellissant.

• Vous pratiquez aussi des actes de médecine esthétique. Quelle place prennent-ils dans votre activité globale ?

Avant tout, je conseille mes patientes en leur disant qu’il ne faut pas forcément passer par la chirurgie dès le départ. On commence toujours avec le botox, qui est le meilleur ami de toutes les femmes.

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• Des hommes aussi ?

Oui, de plus en plus, mais chez les femmes, cela reste plus bluffant. C’est plus impressionnant et beaucoup plus naturel que chez les hommes, mais maintenant la technique a évolué, et on se dirige de plus en plus vers la masculinisation des visages des hommes. Pour répondre à votre précédente question, la médecine esthétique représente environ 20 % de ma pratique quotidienne. Je fais de la médecine esthétique dans un cadre très précis : du botox, du comblement, de la médecine régénérative. Cela permet d’obtenir un rajeunissement durable et très naturel. J’adore le naturel au niveau du visage. Même lorsqu’il y a un changement, j’aime que l’on puisse se dire « Waouh, elle est superbe, elle ne fait pas son âge », sans se dire « Elle a refait son nez » ou « Elle est refaite ».

• Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans la chirurgie plastique ?

C’est la chirurgie esthétique. Tout me plaît dans cette discipline. Mais je dirais que ma plus grande satisfaction, c’est la reconnaissance de mes patientes. C’est le fait de voir une patiente épanouie et de recevoir des messages de patientes qui me disent qu’elles m’aiment et qu’elles me sont très reconnaissantes, cela n’a pas de prix.

• Quelle est la plus grande satisfaction que vous tirez de votre travail ?

Il y a beaucoup de choses qu’on n’apprend pas sur les bancs d’école, mais ce que j’ai appris par expérience, c’est qu’il est très important de rester humble et honnête avec ses patientes.

• Si votre métier était un art, lequel serait-il ?

Ce serait l’art plastique. Historiquement, la chirurgie plastique vient du mot grec plaséine, qui signifie remettre les choses en place. Cela a évolué, au début on remettait les choses en place, et aujourd’hui nous les rendons encore meilleures qu’elles ne l’étaient. Et cela, c’est plus que de l’art, c’est quelque chose de magique ! Ce que j’aime dans la chirurgie, c’est cet effet “waouh” !

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• Si vous étiez une intervention chirurgicale, laquelle vous représenterait le mieux ?

L’opération que j’aime le plus est celle qui aboutit à l’effet “wow”. Quand je reçois des patientes pour un lifting, mes yeux pétillent, ou quand une patiente a les seins qui n’existent presque pas, c’est pareil, mes yeux pétillent. Dans la chirurgie de la silhouette, quand je sais que la patiente aura le résultat souhaité, pour moi, c’est tout aussi impressionnant. On travaille pendant des années, mais l’excitation reste toujours là. C’est ça qui est beau dans notre métier : il n’y a pas de routine. Chaque corps est unique, chaque expérience est unique et chaque patient est unique.

• Une couleur qui reflète votre vision de la beauté ?

Le rose.

• Si vous deviez décrire votre métier en trois mots, lesquels choisiriez-vous ?

Beauté, simplicité et amour.

• Si votre cabinet médical était un lieu célèbre, lequel serait-il ?

Le jardin d’Eden.

• Si votre journée de travail était un film, quel serait le titre ?

Il faudrait que ce soit un film plein d’amour et de rebondissements. Le premier film qui me vient à l’esprit est Légendes d’automne.

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• Un livre ou un auteur qui vous inspire dans votre parcours professionnel ?

Ce serait sûrement des chirurgiens, mais un écrivain en tant que tel, non.

• Un livre de chirurgie ?

Oui, plein de livres de chirurgie.

• Si vous deviez choisir un pays ou une ville qui reflète votre énergie, lequel serait-ce ?

J’adore mon pays, la Tunisie. C’est un pays ensoleillé, riche, qui traverse aussi des moments difficiles, mais quand on aime quelqu’un ou un pays, on le soutient jusqu’au bout.

• Si vous pouviez dîner avec une personnalité, actuelle ou historique, qui choisiriez-vous ?

Avec la personne qui m’a toujours inspirée, ma mère. Elle est décédée, et si je devais choisir quelqu’un, ce serait elle.

• Une activité ou un passe-temps qui vous permet de décompresser après une longue journée de travail ?

Le sport ! Je suis quelqu’un de très sportif, je l’ai toujours été. Je fais surtout du sport à domicile car c’est plus pratique avec les enfants, mais je suis de nature sportive.

• Vous avez combien d’enfants ?

J’en ai trois.

• Si vous n’étiez pas médecin, quel autre métier vous aurait attirée ?

J’aurais fait des beaux-arts, sans aucun doute.

• Quel plat ou boisson représente le mieux votre personnalité ?

Je choisirais plutôt deux plats : les pâtes et les salades.

• Un moment marquant de votre carrière dont vous êtes particulièrement fière ?

Quand j’opère les membres de ma famille. C’est toujours un moment rempli d’émotions. Au final, ce que je dis toujours quand on me pose la question « Tu n’as pas peur d’opérer ta maman, ta sœur ? » c’est que,

• Que diriez-vous à quelqu’un qui hésite à consulter pour une intervention esthétique ou reconstructrice ?

C’est tout à fait normal d’hésiter, car c’est une chirurgie. En plus, il s’agit d’une chirurgie esthétique que l’on choisit. Ce que je dis à mes patientes, c’est : « Si vous n’êtes pas sûres, ne le faites pas. Si vous êtes sûres et que votre cœur est en paix, n’hésitez pas à le faire. Cela vous permettra de vous débarrasser d’un complexe, de vous aider et de vous améliorer. » Hésiter fait partie de la prise de décision, c’est un passage obligatoire.

• Ça vous arrive de dire non ? De refuser une intervention ?

Oui, cela m’arrive de dire non, pour plusieurs raisons. Parfois, c’est pour des raisons psychologiques, car la chirurgie reste une intervention sérieuse, malgré ce que certains peuvent penser. Pour les patientes qui présentent des troubles dysmorphiques, qui ont un véritable problème d’image de soi et pour qui, quoi que l’on fasse, ce problème persistera, je préfère ne pas les opérer. De même, pour les patientes indécises par rapport à leur demande ou leurs besoins, je préfère ne pas intervenir. Enfin, pour celles dont je ne suis pas certaine de pouvoir obtenir le résultat attendu, je leur dis clairement. Parfois, il est nécessaire de perdre du poids avant une chirurgie de la silhouette. Lorsque l’indication médicale n’est pas présente, on ne procède pas à l’opération, qu’elle soit d’ordre psychologique, physique ou de préparation mentale.

• Quand une patiente vient vous consulter, commence-t-elle souvent par des interventions moins invasives comme le Botox avant de se diriger vers la chirurgie ? Comment cela se passe-t-il ?

Je suis surtout connue pour ma pratique chirurgicale, et dans mon cas, c’est plutôt l’inverse qui se produit. La patiente vient d’abord pour une chirurgie, elle en est contente, et un lien de confiance se tisse. Ensuite, nous décidons ensemble d’aller plus loin avec des traitements de médecine esthétique, comme le Botox, le comblement ou même la médecine régénérative.

• Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la médecine régénérative ?

La médecine régénérative est l’une des innovations les plus intéressantes en médecine esthétique. Elle consiste à injecter des produits plus ou moins naturels pour aider la peau à se régénérer elle-même. La peau est constituée de tissus adipeux, d’élastine et de fibres de collagène, et ces éléments sont régénérés par les produits injectés, permettant ainsi à la peau de conserver sa beauté et son volume naturellement. Cela donne un effet très naturel tout en préservant l’élasticité de la peau pendant longtemps. L’objectif est de prévenir les visages “gonflés” que l’on voyait auparavant, et de viser un aspect naturel, même si ce dernier est parfois une illusion qu’on cherche à maintenir pour obtenir un meilleur résultat à long terme.

• Est-ce que ce sont des piqûres ?

Oui, il s’agit d’injections. Il existe plusieurs produits, du PLLA (acide polylactique) au nanofat, que je préfère personnellement. Le nanofat est extrait des cellules graisseuses, riches en cellules souches. Ces cellules, une fois traitées et réinjectées dans le visage, sont parfaitement sûres et ne déclenchent aucune réaction puisque ce sont nos propres cellules.

• Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Mon objectif est de continuer à rendre mes patientes heureuses. Je veux toujours travailler pour m’améliorer et rester à la pointe de mon domaine. La médecine est une science en constante évolution, et il est crucial d’écouter les patientes, tout en recherchant constamment les techniques les plus innovantes. C’est une discipline dynamique, qui suit les demandes et les besoins.

• Où et quand vous êtes-vous sentie la plus heureuse ?

C’est un métier qui m’apporte beaucoup d’amour. Honnêtement, je ne saurais pas répondre de manière précise. Chaque message que je reçois, même aujourd’hui, me procure une joie immense, comme si c’était la première fois.

• Le principal trait de votre caractère ?

La persévérance.

• Si vous étiez un des cinq sens ?

La vue.

• Une saison ?

Le printemps.

• Un animal ?

Un chien, car ils sont fidèles et gentils.

• Une odeur ?

Le musc.

• Une partie du corps ?

Le cœur.

• Une danse ?

Je ne danse pas de danse orientale, mais c’est celle qui me vient en tête en premier. J’apprécie beaucoup cette danse qui fait bouger tout le corps, elle est séduisante et typique.

• Si vous étiez un instrument chirurgical ou médical, lequel seriez-vous ?

Le bistouri, car il est emblématique de la chirurgie.

• Si vous aviez un super pouvoir, lequel choisiriez-vous ?

Lire dans les pensées des gens.

• Qu’y a-t-il sur votre table de chevet ?

En général, c’est mon téléphone, qui charge.

• Si vous pouviez retourner dans le passé, que changeriez-vous ?

Peut-être insister davantage et dire non à certaines patientes.

• Quel est le meilleur moment de votre journée ?

J’adore être au bloc. Même si j’ai une famille que j’aime profondément, être au bloc me permet de me sentir libre et détachée.

• Quelle est la chose que vous n’oubliez jamais quand vous faites vos valises pour voyager ?

Je n’oublie généralement rien car je m’organise à l’avance, mais je dirais mon sèche-cheveux.

• Les vacances, c’est idéal pour vous ?

En famille, peu importe où.

• Quelle chanson vous fait danser à tous les coups ?

J’aime la musique en général, mais je n’ai pas de chanson en particulier. Parfois, au bloc, je demande à mes patientes ce qu’elles aimeraient écouter. Du coup, j’écoute de tout.

• Juste un dernier mot pour ceux qui nous lisent ou nous regardent, une dernière pensée pour eux ?

Aimez-vous vous-même, apprenez à vous accepter comme vous êtes. Et si quelque chose vous gêne, n’hésitez pas à essayer de le corriger. C’est aussi ce que je dis à ma fille.