Exposition « Palimpsestes » de Ridha Ben Arab Í  la Galerie Gorgi

Pas moins de vingt deux tableaux en peinture sur toile et en techniques mixtes sur toile constituent l’exposition de Ridha Ben Arab qui se tient act

Exposition « Palimpsestes » de Ridha Ben Arab Í  la Galerie Gorgi

La lettre et son double

Pas moins de vingt deux tableaux en peinture sur toile et en techniques mixtes sur toile constituent l’exposition de Ridha Ben Arab qui se tient actuellement Í  la galerie Gorgi, Í  Sidi Bou Saͯd. Toutes les œuvres ne portent pas de titre. Les interprétations restent ainsi libres chez l’artiste plasticien, comme chez le public des visiteurs.

« Chez cet artiste, justement, tout est harmonie, élégance et simplicité », comme le dit Aͯcha Gorgi en parlant du travail de ce peintre. Elle ajoute : « Qu’il occupe l’espace en deux ou trois dimensions, le sens de la composition semble chez lui inné et se manifeste naturellement Í  travers ses peintures et ses sculptures. » Mais pourquoi, en fait, palimpsestes ? L’artiste est-il allé chercher des manuscrits anciens et effacés pour s’adonner Í  son art ? Il n’y’a lÍ  qu’un rapprochement entre la nature du palimpseste et le travail de Ridha Ben Arab.

Ce plasticien qui vit et travaille en Espagne, en région catalane, tient-il Í  le préciser, est un peintre, sculpteur, céramiste et graveur. Il nous livre Í  travers cette nouvelle exposition ses exercices de style sur le thème de la graphie et de la calligraphie. Et on peut lire son travail Í  plusieurs niveaux selon qu’ils soient au niveau de la réalisation ou du contenu visuel. Les lettres ont, en effet et parfois leur double, ou semblent placées sur un palimpseste. C’est la particularité du travail de cet artiste qui nous a tendance Í  nous lancer des trompe-l’œil Í  travers ses recherches et travaux.

Et qu’il s’agisse de lettres, de mots ou de phrases, nous sommes au cœur de l’art contemporain et essentiellement en techniques mixtes. Par moments, on se rappelle et vite de l’ardoise noire et de la craie blanche au Koutteb, ou Í  l’école primaire, qu’on efface et sur laquelle on réécrit, de nouveau. Peinture et calligraphie semblent les noms les plus appropriés pour évoquer cette nouvelle exposition de Ridha Ben Arab en Tunisie. Le travail de ce plasticien va jusqu’Í  créer des formes et des compositions Í  partir d’une ou de deux lettres de l’alphabet arabe. Une expo qui vaut absolument le détour.

B.L.