Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand « Selma », un film tunisien en compétition

Projeté le 1er février au cinéma « Jaude » Í  Clermont-Ferrand, le court-métrage tunisien : « Selma » du réalisateur Mohamed Ben Attia a é

Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand « Selma », un film tunisien en compétition

La- double lutte d’une femme

Projeté le 1er février au cinéma « Jaude » Í  Clermont-Ferrand, le court-métrage tunisien : « Selma » du réalisateur Mohamed Ben Attia a été fortement applaudi. Il clÍ´turait ce soir-lÍ ,  un programme de cinq films courts, inscrits en compétition internationale de la 36ème édition de ce festival annuel.

Ce film de 20 minutes raconte l’histoire d’une femme ayant perdu son mari dans un accident de circulation. Il était chauffeur de taxi et lui avait laissé une fillette. Décidée Í  réparer le taxi et Í  reprendre le travail de son ex-mari, afin de prendre son avenir en main, elle rencontrera toutes les difficultés administratives et familiales possibles et inimaginables pour y arriver. Sa lutte est double et irritante, Í  la fois. Un bien malheureux destin qu’elle doit affronter seule. Doit- elle vivre sa situation inacceptable avec résignation ? Elle avait admis que son beau-frère chÍ´meur, (petit clin d’œil au problème du chÍ´mage en Tunisie), reprenne le taxi et sur la demande insistante de sa belle-mère. Un beau cadeau en somme pour satisfaire Í  la « suprématie » de l’homme par rapport Í  la femme.

 Mais le réalisateur nous prendra au dépourvu Í  la fin du film. Nous découvrirons que Selma conduit sa voiture et sa fille Í  ses cÍ´tés. Un happy end, ou un autre clin d’œil pour des lendemains meilleurs pour la femme tunisienne ? Cette dernière subit toujours la sous-estimation de la part de l’homme et de la femme réunies ! Malgré tout ce que l’on aura voulu dire du bien sur son émancipation pourtant exemplaire dans le monde arabe. Nejma Zeghidi joue le rÍ´le de Selma avec beaucoup de sincérité. Le film suit un ton triste et l’atmosphère  silencieuse lui ajoute une part de réalisme. Nous sommes plongés dans la réalité dans cette fiction o͹ une femme tunisienne se trouve face Í  sa réalité et Í  la réalité même d’une Tunisie post-révolution.

B.L.