Mona Chouk expose Í  la Villa Didon

L’artiste plasticienne tuniso-suisse Mona Chouk tient actuellement sa première exposition personnelle Í  l’HÍ´tel Villa Didon, Í  Carthage.

Mona Chouk expose Í  la Villa Didon

La démarche créatrice
L’artiste plasticienne tuniso-suisse Mona Chouk tient actuellement sa première exposition personnelle Í  l’HÍ´tel Villa Didon, Í  Carthage. Une découverte heureuse d’une artiste autodidacte qui a fait ses preuves lors d’expositions de groupe en Tunisie et en solo, en Suisse Í  Montreux-Art Gallery et dans le canton de Vaud et Í  Fribourg, entre 2009 et 2011. L’exposition présente deux genres de travaux chez Mona Chouk. Le premier est de tendance quelque peu classique, sans toutefois être pleinement figuratif ; car les êtres et les choses y gardent leur anonymat. Cela donnerait libre cours Í  l’imagination ; voire Í  l’interprétation. Une manière Í  elle de vivre l’instant présent, de le fixer autrement et au-delÍ  de sa simple représentation. Cet univers-lÍ  n’est point imaginé. Il raconte la vie et les mouvements de la ville arabe, en échappant au conventionnel. Et c’est lÍ  o͹ réside la créativité de l’artiste, afin d’échapper aux chemins galvaudés, Í  l’expression orientaliste, dirons-nous. Mais faut-il le rappeler, l’art contemporain tunisien, du moins celui né dès le début des années soixante dix du siècle dernier, a rompu avec la vision purement classique, non pas pour seulement s’insurger contre les peintres de chevalet, mais pour s’inscrire dans un genre oscillant entre l’oriental et l’occidental ; comme le raconte son tableau : « La Médina colorée ». Celui-lÍ  même qui exprime la réalité du vécu du pays. Un pays qui s’attache Í  ses racines, tout en s’ouvrant sur les cultures des autres. Le second genre de travaux de Mona Chouk est constitué d’œuvres Í  portée onirique et d’un « réalisme abstractif », comme le souligne son maÍ®tre Sylvain Montéléone, en évoquant ses œuvres. Les tableaux expriment, en toute simplicité, la communication entre les couples, les regards des amoureux, les « double-visage », les « Fsayel » qu’il faut, parfois, appeler par leur nom. Un monde fou, fou, fou… Et c’est la douce folie créatrice de cette artiste qui n’épargne pas ces personnages très particuliers et réunis en bandes de copains.

Cette exposition sort de l’ordinaire, pour se situer dans une démarche créatrice et au diapason de l’art contemporain qui épouse son époque. Cela vaut le détour, d’autant plus qu’elle a lieu dans un cadre magique ; celui de la colline de Byrsa, surplombant la mer.

B.L