De belles opportunités pour les jeunes artistes tunisiens de demain
Devant un parterre de journalistes de la place, le producteur tunisien de renommée internationale Tarak BEN AMMAR a annoncé le 6 avril 2012 dans les locaux de Quinta Gammarth, la création de deux grands événements culturels et artistiques destinés en premier aux jeunes créateurs et artistes tunisiens en herbe.
Il s’agit, tout d’abord, du « Tunisian Mobile Film Festival » qui aura lieu les 27, 28 et 29 avril 2012 et ensuite du « Sunny Street Day » le 13 mai 2012. Le premier festival est, comme l’indique son nom, un concours ouvert aux cinéphiles, qui leur donne la chance de réaliser un court-métrage de 3 minutes par téléphone portable interposé et de révéler ainsi de nouveaux talents. L’idée du projet revient Í Aymen Mekki, chargé de communication Í Quinta. Ce dernier a indiqué que cette opération qui se déroulera Í l’Empire Studio d’Hammamet, permettra aux jeunes de tourner sur les lieux o͹ de grands réalisateurs sont passés. Une présélection, ouverte Í toute personne physique agée de moins de trente ans, aura lieu en ligne. Dans la phase finale, des courts-métrages seront réalisés en 24 heures dans les catégories : fiction, documentaire et advertising. Un grand challenge ! Le public pourra voter en ligne pour attribuer son prix. Les autres prix, qui seront décernés par un jury international o͹ figure le réalisateur Jean Jacques Annaud qui a tourné une bonne partie de « L’Or Noir » en Tunisie, sont ceux du meilleur film, du meilleur scénario, du meilleur acteur ou actrice et le prix de la meilleure post-production. La thématique choisie est le drapeau de la Tunisie. Quant Í la catégorie vidéo-clip, les films ne devront pas dépasser les 4minutes 30. D’autre part, un workshop, supervisé par les professionnels, se déroulera durant les deux premiers jours du festival. Il permettra d’initier les participants aux techniques de réalisation de films et d’apprendre l’utilisation des appareils mobiles fournis. L’annonce des résultats se fera au cours de la soirée de clÍ´ture. De son cÍ´té, Tarak BEN AMMAR a déclaré qu’il avait trouvé géniale l’idée d’un tel événement ; car les jeunes ne trouvent pas du tout l’opportunité de faire des films, étant donné les difficultés qu’ils rencontrent toujours. « Cette manifestation permettra Í nos jeunes de raconter une histoire en une minute, par exemple et leur ouvrirait les portes de la gloire Í l’étranger », a fait savoir Tarak BEN AMMAR. Il accompagnera ces jeunes créateurs d’images, ainsi récompensés, en leur permettant d’aller soit au festival de Cannes, soit Í celui de Venise pour voir ce qui se passe réellement ailleurs dans le domaine de la distribution des films. A la question de Jetset sur le pourquoi de l’acceptation de participants uniquement jeunes, Tarak BEN AMMAR a répondu, non sans nous en remercier d’y avoir pensé, qu’il serait peut-être utile de revoir le règlement de ce concours pour permettre aux moins jeunes, qui ne manquent pas du tout de talent, d’y participer.
De son cÍ´té, Asma Chelghoumi, étudiante-stagiaire Í Quinta et créatrice du « Sunny Street Day » a présenté sa manifestation pour insister Í dire qu’elle est dédiée Í l’art de la rue, le « StreetArt » avec des spectacles non-stop durant 12 heures. Ces derniers auront lieu aux studios de Ben Arous, lÍ o͹ se trouvent les décors d’une ville entière, o͹ ont été tournés plusieurs films dont celui de Giuseppe Tornatore. Cette manifestation, a-t-elle ajouté, rassemblera des artistes de la rue et des arts underground. Les tagueurs, les graffeurs et leurs graffitis aux mille couleurs sur les murs, des DJ, des rappeurs seront de la partie, ainsi que des performances de beatbox, de Slam, une compétition de breakdance, un conteste de skate…Une opportunité pour faire découvrir la culture urbaine existant en Tunisie. Deux festivals originaux et pas comme les autres, dont on attend déjÍ beaucoup. A suivre absolument !
B.L.