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Une peinture vagabonde et libre
La nouvelle exposition de l’artiste plasticien tunisien Mourad Harbaoui se tient actuellement et jusqu’au 5 mars à la galerie Kalysté, à la Soukra, sous le titre de : « Fragrances printanières. » Des parfums printaniers précoces et enivrants.
En différents formats et formes, les œuvres exposées éclatent de couleurs, de mouvements et de lumière entre abstraction et figuration avec une peinture vagabonde et libre. Mourad Harbaoui peint à sa manière les êtres et les choses qui lui tiennent à cœur et le séduisent.
La créativité réside chez lui par sa manière de peindre les mouvements. De prime abord, on « entre » dans l’œuvre car il y a comme un phénomène qui nous y attire et rapproche. Et qu’importe si les personnages représentés semblent êtres des ombres ou des silhouettes. Elles sont, en effet, prises sur le vif par l’artiste.
Ce dernier retient l’instant qu’il admire et couve le plus en rapportant, par palette interposée, les états et les situations des figures qu’il peint à cœur joie. Inventif, Mourad Harbaoui reste fidèle à son style particulier, celui de dépasser la simple représentation, feignant atteindre le niveau d’une peinture abstraite. Pourquoi pas ?
Et c’est plutôt le réalisme qu’il représente, à notre sens, dans une foulée de couleurs, de contrastes, de mouvements et de taches. La femme y tient une place de choix étant sa muse et son inspiratrice. Un hymne à l’amour avec Eve dans toute sa sensualité. On parcoure l’exposition où, non seulement le printemps est annoncé, mais toutes les saisons, aussi.
Portraits singuliers ou multiples où les senteurs et les parfums s’en dégagent et enivrent l’artiste. Une exposition qui mérite le déplacement.
B.L.