Exposition Fatchata à la galerie Saladin

L’exposition « Petits formats », qui est organisée dans sa cinquième édition et jusqu’au 31 mars à la galerie Saladin à Sidi Bou Saïd par

Exposition Fatchata à la galerie Saladin

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Le portrait dans tous ses états…Et plus encore !

L’exposition « Petits formats », qui est organisée dans sa cinquième édition et jusqu’au 31 mars à la galerie Saladin à Sidi Bou Saïd par l’Association d’art contemporain tunisien (ARCOT), est placée sous le titre de : « Fatchata. » Le portrait vu et revu sous différents matériaux.

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Le titre de l’expo est puisé du dialectal tunisien qui veut dire face, ou visage, mais avec toutefois un sentiment de dédain. La « Fatchata » est le mot italien « Facciata » qui veut dire façade, dans le jargon du domaine de l’immobilier et chez les maçons, plus précisément.

Soit la devanture d’une maison, d’un immeuble ou d’un commerce. Le dédain, pour y revenir, vient du fait que le visage de quelqu’un qu’on n’aime pas, n’est plus considéré comme humain, mais comme celui d’une chose matérielle, encore pas belle à voir. Les trente cinq artistes plasticiens exposants plus de soixante dix œuvres, ne sont pas du tout allés dans ce sens pour créer leurs travaux respectifs.

Le titre choisi s’insérerait dans le cadre de la liberté infinie de s’exprimer chez l’artiste dans le domaine de l’art moderne et contemporain en appelant les êtres et les choses par le nom qu’il veut selon leur état d’âme ou leurs faits ou forfaits.


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Dans l’introduction de cette exposition, l’universitaire et plasticien Mongi Mâatoug qui y participe, dit, en substance : « Le concept du portrait saura prendre en fait des dimensions subversives profondément ressourcées dans l’affect, le lyrique, le conceptuel ou le ludique, vu l’exponentielle matérielle et immatérielle de la saisie du monde. »

D’un autre côté, un hommage est rendu pour son dévouement et sa grandeur d’âme à Souad Mahbouli, directrice du Musée de la Ville de Tunis-Palais Kheireddine depuis plus de vingt années. L’artiste plasticienne, qui participe à ce rendez-vous pictural, est diplômée en histoire de l’art de l’Ecole du Louvre à Paris.

Un second hommage y est rendu à Ridha Souabni, directeur-fondateur de la galerie Saladin, qui a accompagné l’aventure de l’Association (ARCOT) depuis sa création en 2016 et qui a marqué de son empreinte le parcours de dizaines d’artistes depuis plus de dix années.

Les autres artistes peintres, toutes générations confondues, qui prennent part à cette exposition, sont : Abdelwaheb Cherni, Néji Thabti, Abdelhamid Thabouti, Samir Ben Gouia, Béchir Kahouaji, Kaouther Jellazi (Kassou), Nissaf Chkondali, Mohamed Ben Meftah, Samir Makhlouf, Ahlem Mahjoub, Chala Soumer, Yosr Jamoussi, Nadia Charfi, Raja Zarbout, Adnène Haj Sassi, Karima Ben Sâad, Wafa El Kadhi, Abdellatif Romdhani.


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Il s’agit également d’Ilhem Sbai, Ghazoua Riahi, Sonia Ben Slimane, Abderrazak Khechine, Faouzia Mami, Fethia Aissaoui, Sarhana Kolsi, Néjib Bousabah, Sana Jemmali, Mounir Ben Moussa, Hichem Seltène, Lynda Abdellatif, Leila Shili, Bessma Haddaoui et Ali Louati.

Une exposition qui mérite le déplacement, car elle suscite un attrait irrésistible et propose le portrait sous différents aspects et situations avec la participation d’une multitudes d’artistes confirmés.

B.L.