Projection en avant-première du film : « Communion » de Néjib Belkadhi

Avec son nouveau long-métrage de fiction : «Communion », projeté le 15 décembre en avant-première et en vision de presse à la Cité de la Cultu

Projection en avant-première du film : « Communion » de Néjib Belkadhi

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Un double et surprenant confinement

Avec son nouveau long-métrage de fiction : «Communion », projeté le 15 décembre en avant-première et en vision de presse à la Cité de la Culture, le cinéaste Néjib Belkadhi nous livre un drame poignant dans le vif du premier confinement anti Covid-19, en 2020.

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L’affiche du film nous révèle, un tant soit peu, le contenu de l’histoire, dans la mesure où les deux personnages ont une paralysie oculomotrice. De plus, la graphie de « Communion », fait la séparation entre « comm » et « union » pour mettre en exergue la cassure que subit cette union entre les deux personnages. Un semblant d’union ?

Le nouvel opus a été tourné en noir et blanc, ce qui constitue une belle surprise et un choix judicieux. De quoi nous mettre, tout de go, dans l’atmosphère assez lourde de l’histoire. Néjib Belkadhi, qui joue dans son propre film le rôle de Kais aux côtés de Souhir Ben Amara, dans celui de Sarra, qui sont un jeune couple vivant avec leur chat Baghera, annonce ainsi la couleur, en noir et blanc !

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Une manière de mieux saisir le contraste entre le blanc et le noir pour atteindre le gris, interprétant les moments de tristesse, de peur, de monotonie et d’étrangeté. Et ce n’est pas seulement l’enfermement corporel que décrit le film, mais celui psychologique que vit particulièrement Kais, devenu de plus en plus étrange avec ses hallucinations et ses comportements d’un malade mental.

Il a, en plus, peur de contracter le coronavirus. Les scènes et les gestes le prouvent bien. Un film qui nous tient en haleine et qui nous propulse, par images interposées, dans l’univers d’un confinement pas comme les autres.

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Une histoire, certes, inspirée de la réalité, mais qui nous prend au dépourvu, à l’instar de ses précédentes fictions. Tant mieux pour nous ! « Communion » est un drame à voir absolument.

B.L.