Le Malouf remis au goͻt du jour
Dans une ambiance décontractée et amicale, le concert « Fatha » du groupe musical tunisien « TAOA » a eu lieu récemment au café du « 4è Art » dans le cadre de « Saa Saida », le (Happy Hour.)
Ce rendez-vous hebdomadaire offre le plateau durant une heure Í des jeunes artistes jouant plusieurs genres musicaux. Le groupe « TAOA » est d’ailleurs formé de jeunes musiciens répondant aux noms de : Abir Abdelkrim, au OÍ»d, Mariem Azizi, au chant et Ragheb Ouegli, Í la guitare basse. Ce dernier gère aussi le cÍ´té électronique comprenant les bruitages par ordinateur interposé.
Pour ce concert, ce groupe a revisité le Malouf tunisien dans un esprit novateur o͹ la création nait des arrangements et des improvisations. Le public présent, quoique peu nombreux, était mélomane et reconnaissait les quelques morceaux choisis et interprétés dans des versions réduites et simplifiées.
Les applaudissements fusaient au terme de chaque morceau joué. La voix de Mariem Azizi n’était pas trop forte, mais Í son aise sans trop forcer dans l’aigu. Il est vrai que le répertoire du Malouf et de la chanson classique tunisienne Í l’instar des joyaux de Saliha sont des œuvres de gros calibre.
Mais le but de ce groupe est certainement celui de mettre au goÍ»t du jour le Malouf tunisien. Pour cela, des morceaux instrumentaux, qui étaient beaucoup plus nombreux que ceux vocaux, émanaient des bruitages d’o͹ se dégageaient des voix étranges qui balbutiaient Í la mauvaise vitesse.
Le Malouf était-il sorti de son contexte ? Mais tant que le travail d’arrangement musical est large, les nouveautés viennent comme s’imposer d’elles-mêmes. Le public jeune découvre ainsi le Malouf dans des versions plus légères et agréables Í leur ouͯe.
B.L.