Festival de la Médina MY Spectacle - Cafichanta à Bab Souika

Ressusciter une forme disparue de spectacles ramadanesques



Festival de la Médina MY Spectacle - Cafichanta à Bab Souika

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Ressusciter une forme disparue de spectacles ramadanesques
En une soirée fraîche de Ramadan, celle du 19 mai 2019, un public nombreux avait bravé le froid et s’était entassé sur la Place de Bab Souika qui, sur des chaises, qui, debout derrière des barrières. Il était venu assister à  « My Spectacle Cafichanta » de Monjia Yahia dans le cadre de la 37ème édition du festival de la Médina.

Ce spectacle est en filigrane une manière de ressusciter une forme de spectacles qui avaient disparu depuis le début des années quatre vingt du siècle dernier avec la démolition de Bab Souika et sa reconstruction fantaisiste. Pourtant, le « Cafichanta » faisait la particularité du mois de l’abstinence. Mais pour le « Cafichanta 2019 », c’était plutà´t un Cafichanta à  l’envers ! Dans la mesure o๠ces concerts populaires d’antan avaient lieu dans de vraies salles de spectacles, des salles de fortune couvertes et des baraques.

Festival de la Médina MY Spectacle

C’est donc en souvenir de ces nuits de Ramadan révolues que Monjia Yahia a rassemblé un certain nombre d’artistes majoritairement jeunes pour des prestations musicales et artistiques en plein air. Les groupes qui se sont succédé sur scène n’avaient pas démérité. Il y’avait de la musique instrumentale tunisienne et arabe, du latino jazz avec Meriem Toukabri, à  la voix qui a chanté en espagnol et en arabe et Wassim Ghadhab, qui l’accompagnait à  la guitare.

Et pour sacrifier aux habitudes des nuits des Cafichanta, il y avait des prestidigitateurs, Safouène et Baligh qui ont fait participer quelques spectateurs dans leurs petits tours de magie au premier degré. Mais la surprise de la soirée était la présence d’une troupe indoue de danse qui a proposé des chorégraphies de Bollywood aux sons d’une bande-orchestre. Le public avait apprécié et applaudi la prestation de cet ensemble. Ce dernier et dans un rappel, est descendu vers les spectateurs pour les faire participer aux danses. Une véritable et folle communion.

Enfin, la participation d’une troupe de musique soufie et de Hadhra d’Omar Guedifi et qui a même interprété des chants de Stambali a emballé l’assistance o๠plusieurs spectatrices sont entrées en transe. Et le « clou » de la soirée était la participation de quelques danseuses de la troupe indoue à  ce spectacle tunisien. Le « Cafichanta » renaîtra-t-il un jour de ses cendres et tel un phénix ?

B.L.