Le talentueux réalisateur tunisien Majdi Smiri, confiné au Liban, nous ouvre son cœur et nous raconte son présent, ses projets futurs, ce qu’il pense de cette période si particulière et comment il la vit au quotidien.
Comment vas-tu ?
Je vais très bien Hamdoulah !
Tu es o͹, dans quel pays ?
Je suis actuellement Í Beyrouth Au Liban
Comment tu passes tes journées ?
Je passe mes journées Í travailler, je suis encore en postproduction (montage, mixage et étalonnage de ma dernière série) je prépare une nouvelle version pour Netflix!
Je suis aussi en train d’écrire un nouveau projet.
Parle-nous de ta nouvelle série ?
Ma nouvelle série passe en ce moment sur les chaÍ®nes de télé, elle s’intitule Alnahat ! C’est une série dramatique avec une intrigue sombre ! On y retrouve de grands noms du cinéma arabe comme Bassel khayat, Nada Abu Farhat…
La série passe sur 9 chaines TV telles que OSN, LBC lebabon, Abou Dhabi Tv mais aussi sur d’autres chaines en Syrie et en Palestine.
Quels sont tes futurs projets ?
Pour le moment je suis en train d’écrire un nouveau projet mais je ne sais pas encore si je vais le réaliser au Liban ou ailleurs. Je suis un citoyen du monde et c’est le projet qui compte avant tout.
Je peux le réaliser partout dans le monde, j’essaye toujours d’écrire des histoires qui peuvent être tournées partout, il n’y aucune attache géographique ou identitaire, ça sort directement de mon imagination dans des pays qui n’existent pas et c’est ce qui les rend universelles.
J’ai aussi plusieurs proposition en Irak, en Turquie, en Égypte, au liban, aux Emirats, la demande est lÍ je ne me plains pas, mais je n’ai pas encore pris ma décision, je le ferais dans les deux semaines Í venir.
Pourquoi tu as choisi de partir vivre au Liban ?
Je n’ai pas choisi de vivre au Liban, je suis lÍ pour la réalisation de la série ; ça fait 4 ans que je fais 2 pays par an pour réaliser différents projets.
Comment tu as pu combiner ton travail avec le confinement ?
En fait au Liban, on a pu continuer Í travailler pendant le confinement. Toute l’équipe et les acteurs ont fait le test Covid-19 et heureusement on était tous négatifs, ce qui nous a permis de continuer Í tourner. On avait en permanence une équipe de désinfection qui passait avant nous pour tout sécuriser et désinfecter.
Cela nous a permis de tourner 12 jours pendant la période de confinement, par la suite on est passé Í la phase montage, mixage…
Quel est le film qui te fait du bien ?
Le film qui me fait du bien en ce moment « Mirage ».
Quelle est la chanson qui te fait du bien ?
Poetry song de Akua Nura
Quel est le livre qui te fait du bien ?
Le livre s’appelle “The subtil Art of not giving a fuck”. C’est vraiment un livre extraordinaire !
Qu’est ce que le confinement a changé en toi ?
Je trouve que ce confinement a son cÍ´té positif parce que tout le monde s’est remis en question. Je pense qu’on a tous eu le temps de faire une pause et de regarder en arrière, d’en tirer le positif et le négatif pour l’utiliser dans le futur et s’améliorer.
La première chose que tu feras après le confinement ?
Dès que je pourrais, je rentrerai en Tunisie pour voir ma famille et mes amis o͹ bien je les ferai tous venir ici au Liban, parce que c’est très agréable d’y vivre.
Comment tu imagines le monde après cette pandémie ?
Je ne sais pas comment sera le monde après tout ça, je peux seulement imaginer mon monde Í moi. Personnellement je crois que le monde sera pareil qu’avant, rien ne changera vraiment. C’est une petite leçon mais l’être humain a la mémoire courte et il refera les mêmes erreurs malheureusement.
Ton mot de la fin ?
J’espère avant tout qu’on dépassera cette pandémie avec le minimum de décès, j’espère aussi que ça ne va pas influencer d’une manière catastrophique l’économie mondiale, peut être que ça va équilibrer les choses… je ne suis pas un expert mais ce que je souhaite vraiment c’est qu’on puisse en tirer quelque chose de positive malgré tout.
Et pour finir Ramadan mabrouk ou kol 3am ouentouma 7ayne bkhir.
N.AZOUZ