« Affiche plaisir » d’Adam Abdelkader Í  la Maison de l’Image

C’est une exposition insolite d’une trentaine d’affiches de films, créations authentiques et uniques, qui se tient Í  la Maison de l’Image,

« Affiche plaisir » d’Adam Abdelkader Í  la Maison de l’Image

Une autre manière de lire un film

C’est une exposition insolite d’une trentaine d’affiches de films, créations authentiques et uniques, qui se tient Í  la Maison de l’Image, Í  Mutuelleville et jusqu’au 18 juin. Réalisée par le jeune graphic designer égyptien Adam Abdelghaffar, il y revisite Í  sa manière et selon sa vision artistique, quelques vingt six affiches de films égyptiens et tunisiens célèbres.

Il nous surprend agréablement et nous donne Í  voir et pour la première fois ce que lui inspire tel ou tel film arabe de fiction d’hier ou d’aujourd’hui, qui lui tient Í  cœur. Le voyage est merveilleux et très  différend par rapport Í  ce qu’on a eu l’habitude de voir. Car l’affiche, ici, est une création artistique Í  part entière. Cet artiste nous a précisé, en parcourant son exposition, qu’il a choisi de mettre en évidence le détail le plus important dans chacun des  films qu’il a représenté Í  travers les affiches mise Í  vue. Cela commence par « Asfour stah » de Férid Boughedir o͹ tous les détails de l’histoire y figurent : des yeux de l’enfant, Í  ces bras qui représentent en fait le corps de la femme et Í  ses dessous. Une manière succincte et suggestive, Í  la fois pour lire le film.

D’autres affiches retiennent l’attention, comme celle de « Ghazl al banat » avec le visage de Néjib Raihani pleurant et qui ne peut s’effacer de si peu de la mémoire des cinéphiles avertis. Cela se passe lorsque Mohamed Abdelwahab, l’invité du film, est en train de chanter « Achek arrouh », tout en jouant du banjo. Les affiches, « plaisir », comme les surnomment leur concepteur, sont des tableaux artistiques d’Adam Abdelghaffar, qui font un flash-back, comme dans la narration cinématographique, sur des scènes-cultes de films Í  succès. Cet artiste revient en Tunisie dans son exposition Í  travers l’autre film de Férid Boughedir »Un été Í  la Goulette. » Idem pour « Bastardo » et « VHS Kahloucha » de Néjib Belkadhi, « Satin rouge » de Raja Amari et « Les silences du palais » de Moufida Tlatli.

Quant aux films égyptiens, ils appartiennent Í  des maÍ®tres incontestés de ce cinéma. De Youssef Chahine avec « Bab El Hadid » et « Al Massir », Í  « Al Moumia » de Chadi Abdessalem. Autant de titres de films qui ont marqué le cinéma arabe contemporain. Une exposition qu’il faut absolument aller voir !

B.L.