« Chkoun Ahna ? » Exposition d’Art contemporain au Musée de Carthage, 12mai-15 juin 2012

Première exposition internationale d’art contemporain Í  se tenir au Musée de Carthage, « Chkoun Ahna » ? (Qui sommes nous ?) Renvoie, Í  la

« Chkoun Ahna ? » Exposition d’Art contemporain au Musée de Carthage, 12mai-15 juin 2012

Ballade philosophique sur la piste de l’Histoire
Première exposition internationale d’art contemporain Í  se tenir au Musée de Carthage, « Chkoun Ahna » ? (Qui sommes nous ?) Renvoie, Í  la fois, Í  partir d’une question affirmative et négative, Í  une recherche de l’identité et Í  une affirmation de soi, de son identité, de son histoire, de son existence et de son appartenance au monde méditerranéen, en premier. Pour cela, les artistes, invités Í  exposer leurs œuvres, toutes expressions picturales et techniques confondues, viennent de pays historiquement liés Í  la Tunisie. Il s’agit de l’Algérie, du Maroc, de la Turquie, du Liban, de la Libye, de l’Espagne, de la France, de l’Arabie Saoudite et de la Tunisie, bien évidemment. Sur la colline de Byrsa et sur la Place de l’UNESCO, dans l’aile orientale du musée de Carthage, qui jouxste la Cathédrale Saint-Louis, l’actuel Acropolium, le voyage aux questionnements et aux affirmations commence. En montant Í  l’étage, la voix d’un vieux « Boutbila », version orientale, nous accueille. C’est l’enregistrement vidéo, en continu, qui semble donner le « la » Í  cette visite insolite. Nous sommes au cœur d’une expression artistique, o͹ tout est art. La vision de chacun des artistes plasticiens est éclatée ; dans la mesure o͹ les installations ne se comptent pas. Tout est remis en question et en cause. La connotation politique y crie sa présence. Nous sommes au milieu de l’œuvre, qu’elle soit en photos personnelles, en installations, o͹ la recherche est primordiale ; comme celle d’un lit, dont le matelas épouse le toit et dont les autres détails, restent suspendus. Toutes les significations y sont valables. Le renvoi Í  l’histoire d’un pays n’y est point laissé pour compte. Les vidéos, en continu, sur l’histoire de la lutte d’indépendance de nos frères algériens, en est un exemple parfait. Le religieux cligne de son cÍ´té de l’œil. Une œuvre Í  part, a été installée dans la cour du musée, tellement elle n’avait pu avoir de place. « Ka(JCB,JCB) », « Sublime Pathos » de Nida Sinnokrot, résume les révolutions tunisienne et égyptienne. Carrefour de civilisations et de cultures, avec ses tribus migrantes, ses royaumes, ses empires, ses califes et le protectorat français, la terre tunisienne est celle des capsiens, des Berbères, des Phéniciens, des Romains, des Vandales, des Ottomans et des français. Ils ont influencé et enrichi la civilisation tunisienne. Cette exposition n’est-elle pas un appel, Í  travers l’expression artistique pour un dialogue des cultures, dans une quête de l’identité sur le chemin de l’histoire et de la vie. Une exposition Í  ne pas rater de voir.

B.L.