« Duel », spectacle musical et burlesque

C’est un spectacle hilarant et original intitulé : « Duel » qui a été proposé le 7 de ce mois, par l’institut français de Tunisie et la mun

« Duel », spectacle musical et burlesque

Un combat singulier et comique
C’est un spectacle hilarant et original intitulé : « Duel » qui a été proposé le 7 de ce mois, par l’institut français de Tunisie et la municipalité de Tunis et qui a été récemment joué au Théatre municipal. Ce dernier affichait complet, ce soir-lÍ . On remarquait la présence d’un grand nombre de spectateurs jeunes et d‘enfants. « Duel », mis en scène par Agnès Boury, et joué par deux musiciens : Paul Staͯcu, au piano et Laurent Cirade au violoncelle, est destiné, en effet, Í  tout public.

Pendant une heure et quart, le jeu musical et théatral était d’une très haute voltige, mais sous une forme burlesque, étonnante et originale. C’est un peu plus que du Charlie Chaplin, du Pierre Etaix et du Jacques Tati. D’emblée, nous sommes prévenus : le duo se livre plutÍ´t Í  un duel, Í  la fois méchant et pas du tout tuant, mais comique. Il tourne Í  la dérision et sans paroles. Ce duel, d’un autre genre, s’annonce comme un spectacle anti-conventionnel, avec des numéros acrobatiques, des jeux Í  la corde, Í  la scie, Í  la sonnette. Les situations décalées se suivent et ne se ressemblent pas. C’est du jamais vu ! Diraient certains spectateurs. Car il nous en manque beaucoup, actuellement sous nos cieux. Et si Robert Desnos avait dit que « le burlesque est la forme la plus déconcertante du lyrisme », il n‘avait pas du tout tort. Les concerts lyriques, voire de musique de chambre, sont essentiellement destinés Í  un public averti et qui peut « supporter » ce genre musical pendant de très longs moments. Or, ce duo vient-il faire l’exception ? Pour jouer autrement de la musique classique, Í  laquelle viennent s’ajouter toutes les musiques : du Jazz, Í  la Soul, Í  la variété de basse facture, toutes périodes confondues. Le combat singulier raconte, Í  chaque numéro, une histoire. Plus entêté que moi, tu meurs ! Semblent se dire et se redire les deux compères que la musique réunit. Ils la réinventent, en la jouant dans les positions les plus inimaginables. Celui du violoncelle-barbecue et du petit du violoncelle ; car il y est parfaitement personnalisé, restent les meilleures « réalisations » de ce duo sympathique et drÍ´le. L’humour froid est omniprésent ; avec des scènes folles, o͹ le fou-rire nous tue. Les applaudissements du public, accompagnaient chacun des numéros, pour exprimer son éblouissement et son respect d’un tel travail de grands professionnels de la musique et de la comédie.

B.L.