« El Hamra » fête le théatre africain et arabe

Les belles performances

« El Hamra » fête le théatre africain et arabe

Les belles performances

Trois mini- spectacles de théatre ont constitué le menu de la représentation donnée le 24 octobre Í  l’Espace « El Hamra », Théatre de tous les Arts, Í  Tunis, dans le cadre de la clÍ´ture de la 61è action de l’ARAF Center, le Centre arabo-africain de formation et de recherches théatrales, crée en 2001 et dont le siège est Í  « El Hamra. »

Et c’est devant un public nombreux que le spectacle a démarré. Il faisait découvrir le résultat des travaux des ateliers qui ont duré douze jours et qui ont eu lieu du 9 au 24 octobre. De jeunes professionnels arabes et africains opérant dans le domaine des métiers de la scène étaient encadrés sous la houlette de la comédienne et dramaturge Leila Toubel. Il s’agissait cette année des ateliers de formation d’acteurs, de dramaturges, de mise en scène et de costume théatral. 25 jeunes professionnels de dix nationalités y avaient participé. Ils venaient du Sénégal, du Bénin, de Djibouti, de la CÍ´te d’Ivoire, de l’Egypte, du Liban, de l’Irak, du Maroc, de la Libye et de la Tunisie.

Dans ce spectacle o͹ la comédie donne la réplique Í  la tragédie, chacun des acteurs a joué dans sa propre langue et chaque groupe arrivait Í  se comprendre mutuellement. De véritables grandes performances et une découverte heureuse de nouveaux artistes de talent. Les acteurs envahissaient la scène et l’action allait crescendo et parfois Í  un rythme soutenu. Les thèmes renvoyaient aux situations actuelles de la Tunisie et d’autres pays arabes et africains. Situations parfois peu enviables dans des pays qui ont connu des révolutions, o͹ la dictature semble vouloir revenir Í  grands pas.

Les tableaux se suivaient dans une atmosphère hilarante, même dans les situations les plus dramatiques. Le verbe, les costumes, les lumières qui changeaient du mode tamisé, au noir et au plein feu, traduisaient des situations et des faits parfois invivables que chacun des personnages essayait d’y survivre et d’y trouver des solutions. 

A la fin de ce spectacle sympathique fortement applaudi, la remise des diplÍ´mes a eu lieu en présence de plusieurs invités du monde du spectacle, des arts en général et de la presse. Ezzeddine Guennoun, directeur d’ « El Hamra » a tenu Í  rendre hommage aux artistes africains et tunisiens disparus cette année et qui étaient fidèles Í  ce rendez-vous annuel. Citons Bochra Ladgham et Abdelmajid Lakhal.

B.L.