« Fire of Anatolia » au festival international de Carthage

Le spectacle de danse et de ballet du groupe turc : « Fire of Anatolia » donné le 17 aoÍ»t sur la scène du théatre romain de Carthage et dans l

« Fire of Anatolia » au festival international de Carthage

Tout feu, tout flamme !

Le spectacle de danse et de ballet du groupe turc : « Fire of Anatolia » donné le 17 aoÍ»t sur la scène du théatre romain de Carthage et dans le cadre du festival international était impeccable et d’une rare beauté. Il a attiré des milliers de spectateurs toutes générations et nationalités confondues.

Ce rendez-vous n’était pas Í  manquer en plus d’être des plus attendus du public festivalier. Ce ballet s’était produit, en effet, une première fois quelques années auparavant au festival d’Hammamet. Il n’a laissé que de bonnes impressions. Pendant près de deux heures et en deux parties, l’histoire mythologique et culturelle ancienne de l’Anatolie est mise en évidence et racontée autrement par le biais d’une chorégraphie o͹ se succédaient les tableaux. Un spectacle de narration qui s’appuie sur le feu.


 Ce dernier occupait toute la scène o͹ un écran diffusait des photos actuelles d’Istanbul et du fleuve Bosphore, mais aussi des photos des sculptures anciennes rappelant l’antiquité et le contexte des danses. Les créations s’appuient sur l’ancienne mosaͯque d’amour, de culture, d’histoire et de paix d’Anatolie. La naissance de cette partie du monde et le feu sacré constituaient la première partie du spectacle. Le cérémonial du feu, ses rivières et ses danses étaient savamment représentés sur la scène de Carthage. Le feu de la passion et du désir de liberté était même étincelant dans la danse du sabre. Les costumes inspirés des habits traditionnels illuminaient le spectacle sous des lumières parfois en demi_teinte et parfois même éclatantes avec usage du plein feu.
 
Les rythmes orientaux et traditionnels n’étaient pas étranges au public, puisqu’il retrouvait, quelque part, l’essence de la musique turque qui a beaucoup influencé les musiciens arabes. L’hégémonie de l’Empire ottoman a gagné même les Balkans, aujourd’hui formé d’une dizaine de pays. Les danses rappelaient, en effet, celles de Bulgarie, de Grèce, de Roumanie… Un fabuleux voyage sur une musique en off. Une musique électronique et moderne, mais puisée du folklore de la Turquie ancienne et actuelle.

Le groupe de danseurs qui s’étaient déplacés Í  Carthage était amoindri, car la scène ne pouvait pas contenir un nombre encore plus élevé d’artistes. Ces derniers étaient également des percussionnistes puisqu’ils avaient tous joué et agréablement du « T’bal » dans un tableau saisissant. La danse du ventre n’y était pas en reste. Le public en redemandait et ne se faisait pas prier pour taper des mains et suivre la cadence. Une soirée exceptionnelle qui a ravi les spectateurs de Carthage et qui paraissait toujours courte. Inoubliable prestation !

B.L.