« Horra » de Moez Kamoun bientÍ´t sur nos écrans

Présenté récemment aux journalistes lors d’une projection de presse au « Rio », le nouveau long-métrage « Horra » de Moez Kamoun sortira sur

« Horra » de Moez Kamoun bientÍ´t sur nos écrans

 La liberté au bout du discours

Présenté récemment aux journalistes lors d’une projection de presse au « Rio », le nouveau long-métrage « Horra » de Moez Kamoun sortira sur nos écrans le 11 mars. Une œuvre sombre et quelque peu triste pour raconter l’aspiration Í  la liberté chez une femme.

Avec un casting o͹ l’on découvre de nouveaux visages, Í  l’instar de Fatma Nasser, dans le rÍ´le d’Alya, Ahmed Gasmi, dans celui de Karim, ces derniers ne collent pas totalement aux personnages qu’ils incarnent. Mauvais choix du réalisateur et producteur Moez Kamoun, ou mauvaise direction ? Le film « Horra » (Libre) nous étouffe et nous tient durant une heure et demie. L’atmosphère reste toujours sombre et triste, même dans les scènes o͹ on semble respirer un peu. Le réalisateur, qui est également scénariste et dialoguiste de son film, émet des idées par petites pensées interposées que disent ses acteurs Í  propos des dures réalités que vit la femme tunisienne face aux esprits rétrogrades et Í  une éducation très rigoureuse. Les personnages se trouvent aux antipodes des manières de vivre et de se comporter. 

Le paradoxe accompagne ainsi un autre paradoxe. Mais dans ce film, ce ne sont pas seulement les femmes et les jeunes filles qui sont en quête de liberté et qui vivent le martyre face au comportement haineux des hommes. Ces derniers, par contre, ne sont pas mieux dans leur peau et se débattent intérieurement contre leurs tabous. La bataille est commune entre hommes et femmes. Mais ce qui intrigue le plus dans cet opus, c’est le tempérament difficile et trop lourd de Karim pris entre trois feux sa mère, sa fiancée et sa copine. Son jeu est resté peu convaincant et insignifiant, par moments. Certes, le climat tendu valait ce jeu lÍ  aussi bien avec lui qu’avec les autres acteurs et actrices du film. Mais rarement un film tunisien n’a pu garder un seul rythme noir et triste du début Í  la fin.

« Horra » est le troisième long-métrage de Moez Kamoun après « Kilmet r’jel » et « Fin décembre. » Nous lui souhaitons une bonne sortie Í  travers le pays. N’est-ce pas que la sortie d’un film tunisien reste un événement Í  vivre, quel que soit le niveau de cette création artistique. Il faut aller le découvrir, tout de même.

B.L.