
Placée sous le thème de « L’imagination au pouvoir, de mai 1968, à janvier 2018 » », la nouvelle édition de « La Nuit des idées » a eu lieu le 25 janvier à l’Institut français de Tunisie de 18 heures, à minuit. Une occasion pour « débattre, rêver et ré-enchanter le monde. »
Ce rendez-vous franco-tunisien a drainé un public nombreux et pas aussi grandiose que celui de l’an dernier, étant donné que cette manifestation se tenait parallèlement dans d’autres lieux, avec d’autres programmes. Il s’agissait du Lycée Gustave Flaubert, à la Marsa, du Cogite Coworking Space, aux Berges du Lac, de l’Université Esprit, au Pôle technologique El Ghazela, à l’Ariana et à l’Hôtel de Ville de Tunis. Il fallait donc trancher, sans pour autant ne pas être frustré d’avoir raté des rencontres et des spectacles aussi importants qu’ inédits. A l’IFT, et bien avant le démarrage de l’événement, le graffeur Jay allait bientôt finir son tableau où une phrase apparait à la fin, soit : « L’imagination est plus importante que le savoir. » Un autre thème sur lequel on pouvait et on pourrait encore méditer.
A la cour centrale et après le mot de bienvenue de Sophie Renaud, directrice de l’IFT, une table ronde allait suivre portant sur : « les révolutions, les illusions, et les évolutions » à partir du thème : « de mai 68, à 2018. » C’était à la fois une explication et un rapprochement entre le soulèvement de mai 1968, en France et la révolution tunisienne de 2011 fournis par des historiens, politologues, psychanalystes tunisiens et français. Une revisite du slogan de « L’imagination au pouvoir » des manifestations de mai 68. Ce débat allait être suivi sur le même lieu par : « Oueld Jellaba », une performance dansée du chorégraphe et danseur tunisien Rochdi Belgasmi durant vingt minutes. Soit un extrait de son spectacle du même nom.
Dans cet avant-goût de son spectacle, Rochdi Belgasmi a enchanté le public présent. Il incarnait le rôle d’un travesti qui a réellement existé à Tunis au début du vingtième siècle. Un homme qui se transforme en danseuse traditionnelle portant pour chacune des danses la tenue et les accessoires nécessaires. Le corps était dans tous ses états. Rochdi Belgasmi a dansé sur des rythmes, des chants et des modes musicaux tunisiens. Un moment inoubliable.
B.L.