
Du tragique au comique
La 29è édition du festival international du film francophone de Namur bat son plein. Inaugurée le 3 octobre Í la maison de la culture, cette nouvelle édition permet Í la capitale de la région de Wallonie de devenir celle du cinéma de l’espace francophone.
Point de vedettes de grosse pointure, Í part le passage jusque- lÍ d’Annie Cordy et celui attendu d’Audrey Tautou. Ce festival n’est pas comparable Í celui de Cannes, par exemple, car il se déroule dans une ambiance marquée par la convivialité, le partage et la fête. Une proximité qui le caractérise depuis sa création en 1986.
La programmation du FIF est riche et ambitieuse qui reflète la diversité francophone. La cérémonie d’ouverture a eu lieu Í la maison de la culture en présence surtout des différents sponsors, sans lesquels le festival n’aurait pu avoir lieu. Et dans son allocution d’ouverture, Jean Louis Close, Président du festival a ouvertement rappelé des difficultés que rencontre la culture en Belgique et en Europe en général avec le rétrécissement des budgets qui lui sont alloués et la fermeture des salles de spectacles. Comme quoi, le Nord n’est pas aussi bien Í son aise qu’on le pense !
Le film d’ouverture a été le long-métrage : « Tokyo fiancée » de Stefan Liberski, une coproduction entre la Belgique, le Québec et la France. Sélectionné en compétition officielle et adapté du roman « Ni d’Eve, ni d’Adam » d’Amélie Nothomb, ce film raconte le retour au Japon de sa naissance et de son enfance de la jeune Amélie agée de vingt ans. Entassé de surprises, de bonheurs et de déboires, il est narré Í la manière d’un roman. Un langage cinématographique qui n’a pas trop servi cette adaptation. De plus, l’histoire semble par moments, « tirée par les cheveux. » Car le Japon, qu’il soit d’hier ou d’aujourd’hui, est resté fortement attaché Í ses traditions ancestrales. L’histoire d’amour qui se tisse n’a rien de nouveau, Í moins que si on veuille y insister sur le « choc » des cultures.
Il est un autre film qui a fait sensation. Il s’agit de celui du français Jean Paul Rouve : « Les souvenirs. » Une comédie Í l’envers, en quelque sorte sur un ton qui privilégie l’humour froid. Les acteurs principaux : Annie Cordy et Michel Blanc, en l’occurrence, y jouent Í l’opposé de ce que l’on a l’habitude de les voir incarner. On y rit et indirectement de la vieillesse et de la mort. Si bien que la grand-mère (rÍ´le joué admirablement par Anny Cordy) se demande ce qu’elle fait avec des vieux ! Le film commence et finit par un enterrement. Deux enterrements avec deux jeunes qui feignent les rater, car ils s’étaient trompés de cimetière !
Des notes comiques, avant de ne pas oublier de signaler que la Tunisie participe au FIFF 2014 dans la compétition de la première œuvre avec : « Bastardo », de Néjib Belkadhi et « Le Challat de Tunis », de Kaouther Ben Hénia, en plus des courts-métrages : « Selma », de Mohamed Ben Attia et « Un conte contemporain » de Sadri Jemail dans la section « Regards du présent. »
B.L.