
Décidément, la 67ème édition du festival international du film de Cannes semble avoir choisi, sans le vouloir, le mode en pluie quotidienne. Après une éclaircie de quelques jours o͹ le soleil a repris sa place sur la Croisette, sous un ciel bleu azur…Sur la CÍ´te d’Azur, il est tombé des cordes ! Dame nature fait des siennes au plus prestigieux des festivals de cinéma au monde.
Tant pis ! Tant que les bons films ont enfin montré le bout du nez après une série quelconque qui avait déçu les journalistes- festivaliers présents. Le film canadien « Mommy » de Xavier Dolan, projeté Í la salle Debussy, a, malgré son caractère violent, apporté une bouffée d’air frais et d’enthousiasme. Il y avait beaucoup d’humanité dans cet opus et beaucoup de comédie aussi. L’histoire est celle d’une veuve mono -parentale qui hérite de la garde de son fils, un adolescent impulsif et violent. L’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face facilement reconnaissable par son bégaiement, va permettre Í ce trio de retrouver une forme d’équilibre et d’espoir. Le jeu des trois comédiens est d’une simplicité et d’une sobriété qui atteignent l’intensité.
Anne Dorval, dans le rÍ´le de la mère, Antoine Olivier Pilon, dans celui du fils et Suzanne Clément, dans le rÍ´le de la voisine Kyla, viennent-ils le prouver dans cette œuvre aux situations rocambolesques qui peuvent tourner au drame comme au rire. On avait cru que le film était en version serrée, par vidéo projecteur interposé qui ne prenait que le milieu de l’écran, mais Í chaque fois que les choses allaient au mieux, l’image venait prendre tout l’écran sous les applaudissements des spectateurs ! Et puis, n’oublions pas que le film parle un accent canadien loufoque, Í la limite. Le sous-titrage est en anglais, bien évidemment, mais aussi en français, pour ceux qui n’arriveraient pas Í entendre « moi » en « moué. » Une traduction dans la même langue ! Qui dira dit mieux ?
Et du cÍ´té de la Croisette, les starlettes ont bien manqué cette année. Les plages des différents palaces et autres hÍ´tels et institutions avaient été désertés Í cause de la pluie. Si bien que des photographes accrédités par le festival prenaient en photo et après autorisation des couples de festivaliers se dirigeant vers le palais des festivals. Un peu trop mince comme procédé qui dénote d’une absence flagrante des starlettes françaises et d’Hollywood.
B.L.