« La vie d’Adèle » d’Abdellatif Kéchiche ouvre le FIFF

« La vie d’Adèle » d’Abdellatif Kéchiche, Palme d’or du festival de Cannes 2013, a ouvert le 27 septembre la 28ème édition du festival int

« La vie d’Adèle » d’Abdellatif Kéchiche ouvre le FIFF

« La vie d’Adèle » d’Abdellatif Kéchiche, Palme d’or du festival de Cannes 2013, a ouvert le 27 septembre la 28ème édition du festival international du film francophone de Namur (Communauté française de Belgique.) L’événement était de taille et avait eu lieu Í  la maison de la culture de Namur.

L’opportunité de voir ce film, en ses deux parties, nous était offerte. Le réalisateur français d’origine tunisienne Abdellatif Kéchiche signe une œuvre audacieuse et humaine. Cet opus aborde avec délicatesse et en de longues scènes érotiques, une histoire d’amour qui a lieu entre Adèle, une jeune fille de quinze ans et une jeune femme. Un sujet tabou qui, ici, est savamment abordé. Les gros plans mettent en évidence les sensations et les états de bonheur, de déchirement et de douleur. Cette relation possible et impossible permettra Í  Adèle de s’affirmer en tant que femme et adulte.
Notre réalisateur est revenu Í  Namur après avoir été invité auparavant comme acteur du film : « Bezness » de Nouri Bouzid, rÍ´le pour lequel il avait reçu le Bayard d’Or du meilleur comédien. Et depuis Abdellatif Kéchiche est passé derrière la caméra pour réaliser des films sincères et d’une bonne qualité artistique. On se souvient de : « La faute Í  Voltaire », de « L’esquive », de « La graine et le mulet » et de « La Vénus noire». Le langage cinématographique de Kéchiche nous tient en haleine et nous émeut. Les histoires racontées     demeurent ambigͼes, en plus d’être humaines et touchantes. Et c’est comme s’il s’agissait toujours de surmonter les obstacles pour pouvoir mener la vie qu’on aime même dans la douleur et contre-nature. Des tranches de vie difficiles et étonnantes, mais qui existent et font partie de la vie.
A la conférence de presse du film, Abdellatif Kéchiche, en répondant Í  la question de « Jetset » si ses films sont destinés Í  la jeunesse ou s’ils étaient tout simplement humains, il a répondu qu’il est plutÍ´t dans l’humain. « Je voudrais d’ailleurs faire partager quelque chose qui soit de l’ordre de l’humain », a-t-il ajouté. « La vie d’Adèle » est une œuvre accomplie avec une histoire bien ficelée et bien racontée. Le charnel n’y est pas gratuit, d’autant plus qu’il a son sens humain. Filmer des sensations fortes et une relation amoureuse entre deux femmes et de surcroit, n’est point un quelconque travail. Le réalisateur, sans chercher Í  philosopher, a mis en images une histoire triste et belle.
B.L.