
L’Institut français de Tunisie a proposé récemment dans son auditorium un concert musical donné par le quatuor « Le Concert impromptu. » Un quatuor jouant de la flÍ»te, du hautbois, de la clarinette et du cor.
Ce spectacle a été joué devant un public nombreux et mélomane et dans une ambiance décontractée et amicale. Et durant une heure et dix minutes, les spectateurs ont écouté une quinzaine d’œuvres musicales classiques et modernes allant du dix septième siècle Í nos jours. Ces morceaux, dont certains sont connus, ont permis un voyage fabuleux allant du monde arabe, Í la Méditerranée et jusqu’au Brésil. Un rapprochement entre plusieurs cultures et genres musicaux et un dialogue musical en duo, en trio et en quatuor. Rarement, des instruments comme la flÍ»te, le hautbois, la clarinette et le cor ont été réunis sur une même scène. Et mieux encore, l’un des compositeurs dont on a joué la musique était présent et a joué sa propre musique, une « Vignette » pour deux flÍ»tes.
Ce musicien s’appelle Bernard DE VIENNE et il est né en Tunisie. Ses retrouvailles avec le pays ont été musicales dans une sorte d’hommage que lui rendait cet ensemble. Il y avait également le musicien français Abed Azrié, Í travers sa musique. Né en Syrie, il a composé des Semai, ces morceaux instrumentaux spécifiques Í la musiques arabe. On avait associé sa musique, ce soir-lÍ , avec celle de Marin Marais et ses « Folies d’Espagne. » Le Brésil était également présent Í travers les musiques de Hermeto Pascoal, Heitor Villa Lobos et Luiz Bonfa et sa « Manha do Carnaval. » Un thème connu que nous avons écouté en version instrumentale par le quatuor du « Concert impromptu. » Ce n’était autre que la musique du film « Orpheo negro » de Louis Malle, qui avait reçu la Palme d’Or Í Cannes, en 1960.
La musique de style baroque, avec celle de Jean Sébastien Bach y marquait également sa présence Í travers un double duo pour clarinette, cor, flÍ»te et hautbois. Le spectacle a vivement emporté l’assistance avec le jeu avec aisance de cet ensemble sympathique. Le public en redemandait, mais le quatuor a préféré ne pas faire de rappel. L’essentiel était déjÍ acquis.
B.L.