Une très belle exposition de gravure et de dessin d’un groupe d’artistes plasticiennes tunisiennes se tient depuis le 19 février et jusqu’au 4 mars prochain Í l’Aire Libre d’El Teatro, l’espace d’arts plastiques animé par Mahmoud Chelbi (Mach.) Et ce n’est pas tout, car ces jeunes artistes y annoncent une « Nouvelle grave », d’après le titre de leur exposition. Il est bon de le savoir !
Donc, nous partons Í la recherche de cette ou de ces nouvelles graves qui s’ajouteront peut-être Í celles que nous recevons presque tous les jours. En vérité, c’est une vision onirique de notre quotidien que les vingt trois artistes proposent Í travers une multitude de dessins sur plusieurs supports. Nous retrouvons la nouvelle grave ou plutÍ´t les nouvelles graves sur l’une des deux œuvres de Rabaa Skik. Il est vrai que la gravité de la situation délicate que traverse la Tunisie ne peut laisser indifférents les artistes, en premier lieu. L’exposition est en fait un bel exercice de style pour certaines parmi les participantes, ou un exercice tout simplement. Et quel que soit le parcours de chacune d’elle, c’est cet attachement au dessin qui fait la beauté de cette exposition. Plusieurs techniques y sont utilisées et démontrent la maÍ®trise de la matière chez ces jeunes artistes dont certaines sont encore au stade des études en Beaux Arts. Mais quand le talent s’affirme, il n’ya plus d’obstacle pour le mettre en évidence.
Le dessin est dans tous ses états dans cette grande exposition o͹ plusieurs expressions se cÍ´toient. Du simple tableau Í celui philosophique ou libre, les travaux se laissent voir et font éclater cette liberté créative, vecteur de toute création. De la gravure et du dessin, nous passons allègrement Í l’eau forte, au stylo Í bille comme chez Héla Rokbani, Í l’aquateinte, Í la collagraphie, Í la pointe sèche, aux encres sur papier, Í la linogravure, au dessin et feutre sur papier et au dessin digital. Une exposition qui vaut le détour.
B.L.