« Salatine Attarab » au Festival de la Médina Le vrai chant était lÍ  !

Une grande soirée musicale avec la troupe syrienne des « Salatine Attarab », qui revenaient en Tunisie après une longue absence, a eu lieu le 27 j

« Salatine Attarab » au Festival de la Médina Le vrai chant était lÍ  !

Une grande soirée musicale avec la troupe syrienne des « Salatine Attarab », qui revenaient en Tunisie après une longue absence, a eu lieu le 27 juin au Palais des Congrès, Í  Tunis, dans le cadre de la 34è édition du Festival de la Médina. Et devant un public des plus nombreux, cette troupe, a, durant une heure et demie, enchanté son auditoire.

Ce dernier ne comptait que des mélomanes avides de bonne musique traditionnelle arabe avec un orchestre classique et trois voix de choristes des plus fortes et veloutées. Les spectateurs étaient aux anges avec les « Sammai », les « Mouachah » et autres « Koudoud Halabiya », spécificité des chants d’Alep. Et aux chants et chansons en chœur, succédaient ceux en solo. Les spectateurs étaient emportés sous d’autres latitudes dans une atmosphère o͹ le « Tarab » avait un nom. Il est vrai, en plus, que la nostalgie de ces ambiances d’exception avait beaucoup tenu. Des voix pures et un orchestre qui jouait sans fausse note, voilÍ  le menu proposé, ce soir-lÍ  par cette troupe sobre et au jeu des plus convaincants. Certes, il n’y avait pas de « Daour », mais le programme affiché était des plus envoutants.

Et bien que la sono soit poussée au maximum, avec un peu d’écho, le récital de « Salatine Attarab » tenait son public averti, de surcroit. Les « Ala dalouna », « El Arasiya », « Ibathli jawab », pour ne citer que ces titres parmi tant d’autres, étaient savamment interprétés en chœur ou en solo. Chacun des solistes s’est donné Í  fond pour non seulement chanter, mais improviser comme il se doit dans ce genre de spectacle musical. Le cadeau-surprise était l’interprétation par un choriste de la chanson tunisienne « Yalli Dhalemni » d’Ali Riahi. Un régal. Car, le public s’apercevait que « Sid’Ali » avait concocté une chanson tunisienne dans le pur genre oriental et qui soit « acceptée » par les plus exigeants des compositeurs et autres interprètes. Les improvisations du chanteur faisaient valoir ses capacités vocales, mais également sa maitrise de ce genre de performance musicale. 

Le final a été le chant « Biktoub ismik ya bledi » composé par Samir Helmy pour l’opérette « Ala nakhbak ya watan » de Doureid Laham, repris dans le temps par Nawal Ghachem. Cette chanson a emporté le public qui criait « Souriya ! » pour faire rappeler de la situation très difficile qu’elle traverse depuis plus de cinq années. Une soirée dédiée au « Tarab Assil » avec un groupe mythique celui des « Salatine Attarab » de Syrie, qui se sont renouvelés au fil des années.

B.L.