« Viva Verdi » Í  l’Acropolium de Carthage

C’est une soirée exceptionnelle dédiée au grand compositeur italien Giuseppe Verdi Í  l’occasion du bicentenaire de sa naissance que nous avo

« Viva Verdi » Í  l’Acropolium de Carthage

Vive l’opéra !

C’est une soirée exceptionnelle dédiée au grand compositeur italien Giuseppe Verdi Í  l’occasion du bicentenaire de sa naissance que nous avons  vécue hier soir au pic du mont de Byrsa et dans le prestigieux et non moins historique Acropolium de Carthage, l’ancienne cathédrale Saint-Louis.

Les plus célèbres opéras de Verdi ou du moins quelques extraits de sept parmi ces œuvres éternelles étaient célébrées Í  leur juste valeur par de jeunes chanteurs d’opéra tunisiens accompagnés par le ténor français Nicolas François. Cette célébration a été orchestrée par l’Institut italien de la culture, le Théatre de l’Opéra de Rome qui a prêté dix costumes de scène exposés actuellement Í  l’Acropolium et jusqu’au 3 mars prochain et qui ont été  portés par les plus célèbres interprètes de l’opéra lyrique, l’Institut supérieur de musique de Tunis et l’Acropolium de Carthage. Une soirée volée au quotidien difficile que vit actuellement le pays. Son excellence Pietro Benassi, ambassadeur d’Italie en Tunisie qui a rehaussé de sa présence cette soirée et dans son allocution de bienvenue n’a pas manqué de souhaiter que les gens aujourd’hui devraient s’écrier : « Viva Verdi ! » Expression d’un amour infini pour la musique qui adoucit les mœurs. 

Sous la direction artistique de Mme Hristina Hadjieva et en compagnie de Mme Toyoko Azaͯez au piano, le spectacle a été assuré par les sopranos : Henda Ben Chaabane, Amani Ben Tara et Yosra Zekri, le ténor Nicolas François, venu directement de France et le baryton Haythem Hadhiri. Une envolée durant un peu plus d’une heure et demie vers le monde de l’opéra du dix neuvième siècle avec un grand maÍ®tre nommé Verdi. En solo ou en duo, les jeunes interprètes avaient fait éclater tout leur talent pour exprimer au mieux la force du chant d’opéra créé par Verdi. Une plongée dans d’autres univers du chant lyrique celui des mélodrames : « Rigoletto », « La Traviata » et « Un ballo in Maschera », des drames : « Il Trovatore » et « Les vêpres siciliennes », du grand opéra : «Don Carlos » et de l’opéra : « Aͯda. » Les chanteurs exprimaient par le jeu du regard et des mouvements  les thèmes des œuvres en question. Les costumes qu’ils avaient portés allaient de pair avec le contexte de chaque histoire. Le talent de nos jeunes prodiges n’était pas mis Í  rude épreuve dans la mesure o͹ ils chantaient en toute aisance portés par la fougue de ce genre de chant lyrique. 

Nous n’en sommes-lÍ  qu’aux premiers pas d’un grand projet d’installation de l’opéra en Tunisie. Un travail qui nécessite beaucoup de temps et de moyens financiers énormes pour être mis sur pied. L’impossible n’est pas tunisien dirons- nous. Mais pour le moment on se contentera des prémisses sinon de la longue naissance pas du tout timide de l’opéra sous nos cieux. On en redemande tout comme le public qui était présent en grand nombre hier soir et malgré le froid glacial de l’espace. Ce dernier bénéficiait pourtant d’un chauffage  qui n’était pas arrivé Í  combattre la vague de froid qui balayait l’Acropolium sur le mont de Byrsa.

B.L.