1ère Biennale arabe d’art contemporain

Tunis accueille depuis le 11 et jusqu’au 31 décembre la première édition de la Biennale arabe d’art contemporain. Une manifestation artistique

1ère Biennale arabe d’art contemporain

Présence massive et moult souvenirs

Tunis accueille depuis le 11 et jusqu’au 31 décembre la première édition de la Biennale arabe d’art contemporain. Une manifestation artistique organisée par l’Union des artistes plasticiens tunisiens (UAPT), en association avec le ministère de la culture. L’événement se tient simultanément dans deux lieux : le Palais Kheireddine-Musée de la ville de Tunis et le Palais Abdelliya, Centre international pour la culture et les arts, Í  la Marsa.

Pas moins de quinze pays arabes, y compris la Tunisie, y participent. Il s’agit du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie, de la Libye, de la Palestine, de la Jordanie, du Liban, de la Syrie, de la Syrie, de l’Irak, du Qatar, d’Arabie saoudite, d’Oman et du Soudan. 90 plasticiens tunisiens y prennent part Í  travers une ou deux œuvres. Un nombre impressionnant d’artistes membres de l’UAPT. Un signe de présence massive ? Ou de bonne santé ? Mais le plus marquant dans ces deux grandes expositions est l’hommage rendu aux artistes tunisiens disparus durant ces trente dernières années. Une pensée pour ces grands maÍ®tres qui ont marqué plusieurs époques de l’art contemporain tunisien. Abdelaziz Gorgi, Zoubeir Turki, Ammar Farhat, Brahim Dhahak, Ali Bellagha, Abderrazzek Sahli, Hédi Selmi, Moncef Ben Amor, Hatem Mekki, Faouzi Chtioui, Adel Chelbi, Khélil Aloulou, Habib Blel, Ali Nacef Trabelsi, Youssef Rekik, Ali Ben Salem, Ridha Bettaieb et bien d’autres encore sont comme ressuscités Í  l’occasion de ce grand rendez-vous pictural. Leurs œuvres appartiennent dans leur majorité aux acquis du ministère de la culture. Elles ne sont pas sans évoquer beaucoup de souvenirs parmi ceux qui les ont cÍ´toyé ou assisté Í  leurs expositions personnelles ou de groupe. Certains artistes ont été tout de même oubliés ou ignorés dans cet hommage posthume. Nous pensons Í  Abdelaziz Berraies, Í  M’hamed M’timet, Í  Fabio Rochegianni, Í   Jules Lellouche, Lévy et Í  d’autres encore.

Que l’on soit Í  Tunis ou Í  la Marsa, des échantillons de la production actuelle d’art plastique arabe nous est offerte Í  voir, Í  apprécier et Í  déprécier. Au Palais Kheireddine et plus encore Í  El Abdelliya, les sculptures et les installations nous interpellent. Des tableaux nous clignent de l’œil, d’autres ne nous attirent point et d’autres encore nous obligent Í  y retourner. Il y’a du bon et du moins bon dans cette première biennale arabe d’art contemporain. A voir, tout de même !

B.L.