35ème Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand

A la 35ème édition du festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand (1-9 février 2013), le plus grand rassemblement mondial des film

35ème Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand

L’Afrique toujours présente

A la 35ème édition du festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand (1-9 février 2013), le plus grand rassemblement mondial des films courts dans le monde, le continent africain a marqué sa présence. Cette présence ne lui était pas étrange, puisque cela fait plus de vingt ans qu’une section intitulée : « Regards d’Afrique » existe.

Ainsi, deux programmes formaient cette section. Ils étaient constitués chacun de cinq films. « Jetset » était sur place et a suivi plusieurs volets de ce festival, le « Cannes du court » comme ainsi surnommé. Et faut-il signaler que le public se bousculait pour voir les films de toutes les sections dans la dizaine de salles du festival (compétitions nationale et internationale, Labo, Regards d’Afrique, Enfants, Canal+, partenaire du festival, Films en région, Particules imaginaires, les Trente ans de l’Agence du court-métrage et « Namisti Hindi », le Bonjour Í  l’Inde, pays invité cette année avec sept programmes Í  l’affiche et deux expositions : l’une d’affiches et de matériel de tournage des films de Bollywood au siège du Conseil Régional du Puy-de DÍ´me tout près de la Place de Jaude, centre névralgique de Clermont-Ferrand et l’autre de peintures dans un café de la ville et Í  quelques mètres de lÍ .

Nous avons visionné un des deux programmes africains : deux films burkinabés, deux autres mauriciens et un sénégalais Í  la salle « Les Ambiances. » Une petite salle qui ne peut contenir que cent personnes, Í  l’opposé des autres salles qui peuvent accueillir jusqu’Í  huit cent personnes ! Heureusement que ce même programme était projeté tout au long de la semaine du festival dans d’autres salles beaucoup plus grandes. Ces films nous faisaient découvrir de nouveaux réalisateurs africains, comme Tahirou Tassiré  Ouedraogo et son film : « Le clochard du Vatican » avec l’histoire d’un vieil homme retranché dans une cabane en Afrique et qui est recherché par un émissaire du Vatican. Ce dernier est venu lui annoncer qu’il était innocent des crimes qu’on lui reprochait. Mais la fin sera surprenante. Quant Í  « Cette couleur qui me dérange » du sénégalais Khadi Pouye, c’est un documentaire de 27 minutes sur le phénomène de la dépigmentation de leur peau chez les femmes sénégalaises pour obtenir un teint clair sans mesurer les conséquences néfastes sur leur santé. Le troisième film est du mauricien Jon Rabaud. Cette fiction de 17 minutes est une rencontre bien étrange entre deux lycéens qui vont faire l’école buissonnière. Quant Í  : « Cogitation », c’est un documentaire animé de 9 minutes et une réalisation collective. Des habitants de Ouagadougou parlent de leur rêve de départ vers l’Occident alors que d’autres de leur désir de rester chez eux. Une problématique bien discutée et qui reste discutable. Enfin, « Keeper » de l’Ile Maurice est une fiction de Wassim Sookia qui raconte la passion d’un enfant du poste de gardien de but en football. Une longue aventure pour se procurer de beaux et véritables gants, outil essentiel pour un goal-keeper.
«Les Profondeurs » un film tunisien en compétition française !
On avait cru au départ que la Tunisie n’avait pas été sélectionnée via ses films proposés. Mais quel fut notre surprise de voir que le court-métrage tunisien : « Profondeurs » de Youssef Chebbi en compétition nationale ! Il est vrai que cette fiction de 27 minutes est une coproduction tuniso-française. La logique de production permet donc Í  ce film de concourir en compétition française. Ce film est un bien étrange histoire de vampires ! Cela se passe en Tunisie sans que cela ne soit mentionné dans le film. Les dialogues sont en tunisien parlé avec sous-titrage français. Le thème est certes universel qui permet de concocter une histoire qui aurait eu lieu en Tunisie. Le genre fantastique est aujourd’hui abordé par la nouvelle génération de cinéastes tunisiens qui osent tout en quelque sorte. L’essentiel n’est-il pas en fait de produire des films en tous genres ? Le programme dans lequel figurait ce film comportait des films aussi étranges ! Avec le film : « Tennis Elbow » de Vital Philippo.

B.L.