
Un parcours exceptionnel et continuel
En cette fin d’après-midi du 21 mars, Ridha Souabni, directeur-fondateur de la galerie d’art Saladin, Í Sidi Bou Saͯd, recevait invités et amis pour souffler, dans la joie et la détente, les quatre bougies de cet espace culturel incontournable, inauguré le 25 mars 2011.
Les amoureux des arts plastiques s’étaient donné rendez-vous pour des retrouvailles heureuses dans la bonne humeur. On y remarquait la présence de plusieurs plasticiens tunisiens ou étrangers vivant en Tunisie et ayant exposé dans cette galerie. C’est « le miracle d’une croissance inouͯe », comme on le lit dans le petit livre-rétrospective publié Í l’occasion de cet anniversaire et qui porte le titre anglais de « Power to the imagination », soit « le pouvoir Í l’imagination. » Il y est évoqué, en effet, le parcours de Si Ridha Souabni qui dit d’ailleurs et en substance : « Je n’ai pas ouvert ma galerie d’art dans le but de vendre la peinture, mais de la faire aimer. » Cet amour de l’art, Ridha Souabni le porte en lui et le transmet aux gens qui l’entourent. La galerie Saladin lui a d’ailleurs permis de former une chaÍ®ne de nouveaux amis attachés et passionnés d’art.
Dans cette atmosphère de délectation et de plaisir, o͹ les douceurs du palais ne manquaient pas, un écran plasma diffusait des images retraçant l’historique des expositions accueillis par la galerie aux rythmes de la chanson de Mohamed Jammoussi « El fen » (L’art.) Un hommage Í la musique, Í la poésie et Í la chanson, mais également Í l’art en général. Ce travail a été réalisé par notre collègue Saͯd Ben Slimène. Plus de soixante expositions, voire de rendez-vous picturaux, émaillent le bail de cette jeune galerie, Í qui nous souhaitons une longue vie, encore plus prospère. Artistes tunisiens, mais aussi venus d’ailleurs et même de contrées très lointaines, comme la Nouvelle Calédonie, y ont exposé. La plasticienne Caroline Degroiselle y a été Í plusieurs reprises, venant directement de Nouméa, Í Sidi Bou Saͯd. Elle reviendra en cette année 2015 pour nous faire découvrir ses nouveaux travaux enchanteurs.
La galerie Saladin accueille d’ailleurs depuis le 14 mars et jusqu’au 3 avril l’exposition de Mohamed Zouari, l’un des grands amis de la galerie. Il y revient d’ailleurs pour séduire de nouveau son public avec ses techniques intelligentes de marier la peinture Í la sculpture. Du portrait, Í la composition, il manie l’art du mouvement et de la lumière pour créer et raconter, saisir des instants, partir en quête de souvenirs. Ses sculptures en bas-relief, épousent une peinture aux couleurs fluides. La méditation spirituelle est-elle ainsi annoncée ? La calligraphie arabe revient, par moments, pour dire que la graphie est un art et que le travail de recherche artistique et spirituelle habite cet artiste. Une belle exposition Í voir absolument et pour souhaiter un heureux anniversaire Í la galerie Saladin.
B.L.