
Un programme sans grandes surprises !
Les nombreux représentants de la presse s’attendaient Í un programme tout en surprises pour la cinquantième édition du festival international de Carthage qui aura lieu du 10 juillet au 16 aoÍ»t.
Ce programme, dévoilé hier par Sonia Mbarek, directrice de l’actuelle édition lors de sa conférence de presse tenue sur la scène du théatre romain, annonce un raz-de marée de retours sur la même scène d’au moins une dizaine d’artistes d’ici et d’ailleurs. Il s’agit d’Anouar Brahem, par exemple, qui en fera l’ouverture. Cet artiste exceptionnel, certes, s’active hors-frontières et a délaissé depuis des décennies la chanson tunisienne pour laquelle il a pourtant composé des œuvres éternelles et novatrices. Sa musique demeure élitiste et ne peut en rien faire la fête pour le cinquantième anniversaire de ce festival. Bref, le grand public en Tunisie ne connait rien de l’œuvre d’Anouar Brahem, bien qu’elle soit planétaire et d’un haut niveau créatif et artistique.
D’autres artistes tunisiens seront également de retour, comme Saber Rebai, qui, lui aussi, chante ailleurs ! Pourtant, ses meilleures chansons demeurent celles composées par des tunisiens avant et après sa migration vers le Moyen-Orient et le Golfe. Rappelons-nous des œuvres des compositeurs Mohamed Ridha et surtout de Rabii Zammouri et la chanson-générique du feuilleton : « Said errim. » Un petit chef-d’œuvre. De leur cÍ´té, Mohamed Jebali et la libanaise Carole Samaha feront leur retour Í Carthage lors d’un spectacle commun. De même que pour Chokri Bouzaiene, Zied Gharsa, Riadh Fehri, l’égyptienne Shyrine, le sénégalais Youssou N’dour et le libanais Marcel Khalifa qui chantera accompagné par l’Orchestre symphonique tunisien. Une petite satisfaction, sachant que Marcel a composé et arrangé des œuvres qui se prêtent Í la musique symphonique.
Les grandes promesses sur la venue de stars de gros calibre, telles Shakira, se sont avéré des chimères, en fin de compte. Seul Stromae représente une exception dans la programmation du festival de Carthage 2014. Mais il y’a tout de même un hic. Car le festival prévoit des soirées après la clÍ´ture officielle. Il s’agit de celle du Cirque sur glace qui jouera « Peter Pan. » Un spectacle grandiose digne de la scène de Carthage et qui aurait pu (dÍ») faire l’ouverture ! Mais allez savoir les raisons d’une programmation parfois en désordre. Car peut-on préparer le programme d’un festival international, Í l’instar de celui de Carthage, en quelques mois ? Cela ne se passe que sous nos cieux !
B.L.