51ème Festival de Hammamet

C’est du 9 juillet au 20 aoÍ»t que se tiendra la 51è édition du festival international de Hammamet. Un rendez-vous incontournable qui meublera l

51ème Festival de Hammamet

Des revenants avec le théatre en premier

C’est du 9 juillet au 20 aoÍ»t que se tiendra la 51è édition du festival international de Hammamet. Un rendez-vous incontournable qui meublera les nuits du Théatre de plein air de la ville du jasmin.

Le programme de cette année, qui comprend des spectacles destinés Í  tous les goÍ»ts, est marqué par un retour massif du théatre tunisien avec pas moins de cinq pièces. Car depuis de longues années, le quatrième art a été le parent pauvre de ce festival qui a été pourtant crée en 1964 pour promouvoir le théatre. L’ouverture sera avec la nouvelle pièce « Allah yonsor sidna », une création signée Ezzeddine Madani et mise en scène par Abdelghani Ben Tara. Elle raconte l’histoire de la Tunisie au milieu du dix-neuvième siècle avec comme point de départ la promulgation de « Ahd Al Amen » (Le Pacte fondamental.) Un cri contre l’injustice, l’oppression et le totalitarisme. Le rapprochement avec l’actualité d’aujourd’hui n’est pas Í  exclure. La seconde pièce est « Plateau » de Ghazi Zaghbani, une production du Théatre national tunisien et que nous avons découverte durant la saison culturelle écoulée.

Et avec cette pièce, la parodie de ce qui a été vécu après la révolution tunisienne, particulièrement sur les plateaux de télévision, y est annoncée. Quant Í  « Solwène » (Olvido) de et avec Leila Toubel, cette pièce a eu beaucoup de succès lors de ses représentations  quelques mois auparavant. Elle vient dénoncer la barbarie, l’absurdité et les sentiments inhumains et haineux de ceux qui veulent imposer leur dictat depuis le déclenchement de la révolution en Tunisie. Ce qui a donné lieu Í  des assassinats politiques et aux tueries de membres de l’armée, de la police et de la garde nationale. La quatrième pièce est « Borj Loussif » (L’Eternel retour) de Chedly Arfaoui. Et lÍ  encore, c’est un autre travail adapté d’une pièce de Sartre qui valait la peine d’être reprogrammé Í  Hammamet.

Enfin, « Kaab El Ghazal », pièce produite par le Centre national des arts dramatiques et scéniques de Médenine, aborde des questions philosophiques, morales et de civilisation ponctuées par des tableaux chorégraphiques. On se demande pourquoi les programmateurs n’ont pas invité des pièces maghrébines, arabes ou françaises ? Etant donné que le festival de Hammamet est international et pour rompre avec la seule opportunité des Journées théatrales de Carthage. Et pour rester avec les spectacles tunisiens, la musique y est et comme de bien entendu. Un hommage sera rendu Í  la diva Oum Kalthoum Í  l’occasion du quarantième anniversaire de sa disparition. Najet Attia et d’autres artistes maghrébines chanteront Oum Kalthoum accompagnées par la Troupe nationale de musique sous la direction de Mohamed Lassoued. 

La « Hadhra » de Fadhel Jaziri sera également au rendez-vous avec une troisième version et  de nouveaux chants mystiques. Nour Chiba invitera Belgacem Bouguenna, un grand artiste créateur qui manque de diffusion. Quant Í  Dhafer Youssef, l’artiste tunisien évoluant en Europe, il clÍ´turera le festival avec « Bird’s requiem. » Et du cÍ´té des artistes arabes et étrangers, le chanteur italien Umberto Tozzi, la chanteuse germano -nigérianne Ayo, le syrien Nour Mhanna, l’ivoirien Alpha Blondy, la française Indila et une soirée Rumba, Pop et Rock avec le groupe Chico and the gipsys. Le programme du festival de Hammamet de cette année tend Í  satisfaire tous les goÍ»ts. Il est marqué par le retour du théatre et cela grace Í  la nette évolution de la création théatrale en Tunisie ces dernières années et par la présence de plusieurs artistes revenants. Bon festival Í  tous !

B.L.