
Street Dreams, sweet days !
C’est dans une ambiance de fête et sur le parvis de Mad’Art Carthage, organisateur de cette manifestation annuelle, qu’a démarré le 5 avril et Í 16 heures la cinquième édition des Journées de la danse contemporaine-Danser Í Tunis. Elles se poursuivront jusqu’au 20 avril. La compagnie « Danseurs Citoyens » y a proposé sa nouvelle performance : « Street Dreams. »
Un projet qui associe la culture urbaine et le rêve. Et étant donné que cette performance-spectacle est interactive, la participation des citoyens présents ne s’était pas fait attendre. Les jeunes artistes-danseurs ont été rejoints par le public présent, d’autant plus que la musique qui se jouait en live, n’était autre que celle du Mézoued. Ce dernier ne peut laisser indifférent les amateurs de la danse et de la musique sous toutes ses formes. L’invitation était ainsi lancée par la voie du Mézoued, cette musique populaire qui traduit les sensations des habitants de toutes les cités du pays.
On combattait la tristesse et le stress, chemin faisant. On y venait d’ailleurs instaurer la culture de la joie. Ce spectacle est le fruit d’un stage de formation destiné aux danseurs pour l’acquisition des ABC de la chorégraphie. Ces jeunes danseurs sont encadrés par Bahri Ben Yahmed qui a plusieurs cordes Í son arc, étant également acteur et cinéaste. Après le succès de : « Je danserai malgré tout » et « Résis-danse », la danse dans la rue venait encore une fois s’annoncer pour être vite adoptée, sans explication aucune.
On remarque et on se met Í l’évidence que le citoyen lambda ne demande pas mieux qu’Í s’éclater en dansant pour dire non Í la tristesse et non aux esprits obscurantistes et rétrogrades qui veulent donner une image terne de la Tunisie post-révolution. Les « Street Dreams » expriment l’aspiration Í des sweet days, Í des jours joyeux et heureux o͹ la danse est dans tous ses états. La danse de la rue et celle qui a lieu dans les espaces publics, n’est plus une surprise particulièrement pour les jeunes qui viennent es quartiers défavorisés.
Le programme des JDC est d’ailleurs des plus alléchants, étant donné qu’elles accueillent de nouvelles créations des chorégraphes tunisiens ; Í l’instar de : « Ichk » d’Alia Sellami, « Délire » de Néjib Khalfallah, « Notes chorégraphiques » d’Imed Jemaa, « Sans titre » d’Imen Smaoui, « Les Sysiphes » d’Alia Sellami et Souad Ben Slimane. Avis aux amateurs !
B.L.