Aux rythmes des musiques traditionnelles du monde
Le Mali, l’Espagne, l’Argentine, la Roumanie, le Venezuela, la Colombie, l’Iran et la Tunisie seront au rendez-vous de la huitième édition de MÍ»sÍ®qat, festival des musiques traditionnelles et néo-traditionnelles qui aura lieu du 3 au 12 octobre 2013.
Organisée par le Centre des musiques arabes et méditerranéennes Ennejma Ezzahra et Scoop organisation, cette manifestation musicale a rencontré des difficultés financières. « Malgré le désistement de Tunisie Telecom, le sponsor habituel depuis la première édition, cette manifestation aura bien lieu » a fait savoir Mohamed Ali Hammami, le directeur par intérim du CMAM, au cours de la conférence de presse qui a eu lieu le 19 septembre dans ce centre. De son cÍ´té, Ikbal Hamzaoui, directrice artistique de cette manifestation a dévoilé succinctement le programme général de cette nouvelle édition. Elle a indiqué, tout d’abord, que ce sont des musiques régionales qui ont été choisies pour la découverte, en plus d’instruments inconnus. L’ouverture sera assurée le 3 octobre par Vieux Farka Touré, du Mali, la progéniture de feu Ali Farka Touré, guitariste légendaire, qui est considéré comme le meilleur bluesman en Afrique. Le 4 octobre, c’est le groupe espagnol Xarnege formé de trois musiciens gascons qui jouent les musiques traditionnelles du pays basque et de la Gascogne. Le 5 octobre, c’est l’Argentine, non pas avec le Tango, mais le Chamamé, une musique joyeuse pétillante et très dansante avec Rudi Flores Quarteto. Le voyage musical continuera le 6 octobre en compagnie du groupe roumain Cioran et sa variation autour d’un cymbalum : musiques de l’Europe de l’Est et Jazz manouche. Une musique qui se construit autour du cymbalum.
Après une petite pause, les spectacles reprendront le 10 octobre avec Recoveco, le groupe du Venezuela et de Colombie. Des musiques inspirées des traditions vénézueliennes, colombiennes et brésiliennes. Le 11 octobre, c’est l’ensemble iranien Tarab avec Radif, la musique classique iranienne. Hassen Tabar y joue du santur. Enfin, la Tunisie sera représentée par Sofiène Zaͯdi et son ensemble qui joueront « NÍ»bat Sikah » du Malouf tunisien, version Khémais Tarnène et datant de 1932. Une version transcrite par le Cheikh Ali Dérouiche Al Halabi et extraite des archives du Baron d’Erlanger, musicologue de son état qu’il était. Mourad Mathari de Scoop Organisation a fait remarquer de son cÍ´té que ce festival est une expérience qui dure depuis huit années entre l’étatique et le privé.
Ce rendez-vous annuel est devenu incontournable. Il insiste sur la qualité du produit des artistes invités et part Í la découverte de nouvelles musiques si lointaines et si proches de nous.
B.L.