A Ennejma Ezzahra : Bienvenue aux Saxofans Saliha !

C’est sous le signe de la jeunesse et de la musique de demain qu’a eu lieu le 20 décembre au Centre des musiques arabes et méditerranéennes Enn

A Ennejma Ezzahra : Bienvenue aux Saxofans Saliha !

C’est sous le signe de la jeunesse et de la musique de demain qu’a eu lieu le 20 décembre au Centre des musiques arabes et méditerranéennes Ennejma Ezzahra, Í  Sidi Bou Saͯd, la clÍ´ture des manifestations célébrant le centenaire de la naissance de la grande chanteuse tunisienne Saliha.

En présence de Mourad Sakli, ministre de la culture et d’Amel Karboul, ministre du tourisme et devant une assistance nombreuse composée de mélomanes fidèles du lieu, le concert avait démarré. En première partie, c’est le spectacle : « Saxofans Saliha », sous la direction du saxophoniste Fakher Hakima, qui avait ouvert le bal. L’appellation est une dérivée du saxo et des fans de Saliha. Une nouvelle lecture arrangée de quelques chansons éternelles de la diva Saliha dans une forme réunissant des éléments de la musique arabe et occidentale. De  jeunes musiciens forment un « Big Band », un orchestre de Jazz Funk composé de treize membres  qui a fortement enthousiasmé le public. Les voix masculines et féminines, n’étaient pas en reste.

Ils s’appellent Rakia Ben Khédija, Narjes Salmouna et Haydar Amir. Ces derniers se sont acquittés de leur tache, chantant avec aisance et assurance. Les arrangements des chansons choisies et remises au goÍ»t du jour étaient l’œuvre de Sami Ben Saͯd et Khaled Kalboussi. Des œuvres comme : « Ya khdoud ettiffeh », « Seg najaak seg » et « Ya khlila », étaient une redécouverte pour l’assistance sous des rythmes latino, comme le « Cha cha cha » pour « Ya khdoud ettiffeh. » Une belle réussite pour des chansons du patrimoine musical tunisien de la belle époque de la Rachidia qui comptait des ténors de la poésie comme : Belhassen Ben Chedly, Ahmed Kheireddine, Othmane Gharbi et Ali Ameur et de la composition, Í  l’instar de Khémais Tarnène, Salah Mehdi et Mohamed Triki. Qui dit mieux ?

La seconde partie du spectacle était intitulée : « Khalidet Saliha » soit les chansons éternelles de Saliha, d’après une idée et une conception de Samir Ferjani. Un orchestre de chambre, un quatuor, plus exactement était accompagné de musiciens jouant d’instruments de la musique arabe. Et c’est Í  une nouvelle vision de quelques chansons de Saliha puisés du patrimoine et du terroir et d’autres composées par Khémais Tarnène. De nouvelles écritures et arrangements dÍ»s Í  Samir Ferjani et Wannès Khlijène. On remarquait l’entrain et la manière toute en mouvement avec laquelle Samr Ferjani dirige l’orchestre. Avec minutie, il s’occupait des fins détails et semblait diriger Í  part chacun de ses musiciens. La chanteuse Raoudha Abdallah, imbue de cette musique et malgré des prédispositions claires, arrivait parfois mal Í  donner le meilleur de sa voix et de son interprétation.

Et c’était un hommage aux chansons elles-mêmes que le chef d’orchestre découvrait et redécouvrait, comme : « Idha tghib aleya » et « Ya khil Salem », chanson pour aquelle il a composé un « Mawal » introductif. Le public était totalement satisfait de ce double spectacle qu’il a longuement applaudi. Une exposition photographique sur la vie et l’œuvre de Saliha a démarré le même jour dans e hall du CMAM et durera jusqu’au 31 décembre. Saliha a été ne chanteuse exceptionnelle qui a marqué son temps.

B.L.