Ali Zenaidi expose au Fondouk El Attarine

Hier soir (11 juillet) et après l’Iftar, a eu lieu au Fondouk El Attarine, au plein cœur du souk qui en porte le nom, le vernissage de l’exposit

Ali Zenaidi expose au Fondouk El Attarine

Un hommage Í  la mémoire

Hier soir (11 juillet) et après l’Iftar, a eu lieu au Fondouk El Attarine, au plein cœur du souk qui en porte le nom, le vernissage de l’exposition d’arts plastiques de l’artiste plasticien Ali Zenaidi, sous le thème de : « Mémoire tunisienne. » Et si l’œuvre de notre peintre est aujourd’hui fort connue des adeptes des beaux arts pour être viscéralement attachée Í  la mémoire de la Tunisie, nous étions conviés Í  découvrir un nouveau lieu convivial dans la Médina de Tunis. Son ouverture est prévue début septembre 2013. Mais il s’active déjÍ  en ce mois de l’abstinence et bien avant encore.

Située au 9 bis, Souk El Attarine (Souk des parfumeurs), cette vieille maison arabe Í  deux niveaux a été fidèlement réhabilitée pour accueillir ses visiteurs dans un nouveau contexte de présentation de l’artisanat authentiquement tunisien. Elle est également un salon de thé et un espace privatisable en soirée (cocktails et événements privés et familiaux.) Cette belle demeure est comme ressuscitée pour s’ajouter Í  d’autres « Dars » déjÍ  existants dans la Médina sauvés des oubliettes et d’une mort certaine et qui accomplissent, en quelque sorte, une même fonction, celle d’être des lieux de retrouvailles, de détente et de restauration. Une manière de redonner vie Í  ces lieux de l’histoire et de la mémoire de Tunis et d’offrir une belle image du Tunis d’hier et d’aujourd’hui. Un acquis de taille pour les promeneurs-visiteurs d’ici et d’ailleurs de la Médina de Tunis.

L’exposition d’Ali Zenaidi comprend des œuvres en peinture, pastel, collage, dessin et lavis o͹ l’artiste teinte un dessin par applications légères et transparentes, d’encre de Chine, de sépia, de bistre ou de couleurs étendues d’eau. Fortement inspiré par la mémoire, Ali Zenaidi en a fait la source de son inspiration. La femme et le patrimoine arabo-berbère s’y retrouvent Í  travers les signes des tatouages et des tissages.

Mais, avouons-le, l’espace ne se prête pas totalement Í  de telles expositions. Le manque d’éclairage en constitue la tare, car un tableau sans lumière est comme rangé dans l’atelier de l’artiste. Seuls, quelques tableaux exposés ont « profité » de la présence de la lumière. Tous les autres sont restés dans l’ombre. Dommage ! Une visite diurne serait meilleure pour bien voir ces œuvres récents d’Ali Zenaidi.

B.L.