
L’Institut de la Rachidia de musique tunisienne, institution-phare dans l’histoire de notre chanson, célèbre ces jours-ci son quatre vingtième anniversaire. Une exposition rétrospective de photos, de documents et d’instruments de musique retraçant l’historique de la Rachidia, se tient au Palais Kheireddine-Musée de la ville de Tunis, jusqu’au 31 mai.
Une occasion propice aux amoureux de la chanson tunisienne d’hier et d’aujourd’hui pour mieux connaÍ®tre des détails de la vie de cette association, mais aussi de cet institut de musique. En montant au premier niveau du palais o͹ se tient cette grande exposition, on remonte le temps pour retrouver une narration détaillée, parfois incomplète, certes, du grand parcours de cet institut qui est plus connu grace Í sa troupe musicale formée essentiellement de ses meilleurs élèves. Cette institution a été crée en 1934 et a donné son premier concert au théatre municipal en 1935, un soir de mai. Mais qui dit Rachidia, dit Malouf tunisien, avec les voix éternelles de Khémais Tarnène et de Tahar Gharsa et aujourd’hui de sa progéniture Zied Gharsa. Leur jeu et leurs improvisations au « OÍ»d arbi », n’a d’ailleurs pas d’égal.
C’est aussi la voix de Chafia Rochdi, de Saliha et de Fethia Khairi, qui avaient osé chanter en solo Í l’époque des années trente et quarante du siècle dernier. Le voyage Í travers les photos en noir et blanc et en couleurs est merveilleux. On y retrouve des figures marquantes de notre musique et qui ont laissé beaucoup de traces ineffaçables dans le répertoire de la Rachidia et de celui de la chanson tunisienne contemporaine, en général. De Mohamed Triki, Í Khémais Tarnène, de Kaddour Srarfi, Í Hédi Jouini, Í Ridha Kalai, Í Salah Mehdi, Í Abdelhamid Ben Algia, Í Mohamed Saada, et la liste est encore longue ! Il est d’ailleurs d’autres voix devenues très célèbres, qui ont fait leurs premiers pas Í la Rachidia. Il s’agit des chanteuses Naama et Oulaya, dont on retrouve de vielles photos qui datent des années cinquante du siècle dernier.
Et bien que cette exposition occupe tout l’espace, d’autres détails y manquent et qu’on peut retrouver au local de la Rachidia. Mais nous relèverons que les premières affiches des concerts de la Rachidia et d’autres documents précieux y figurent. Bon anniversaire Í la Rachidia.
B.L.