ATAC et ses rêves les plus fous !

Une nouvelle association de cinéma vient de voir le jour. En abrégé, c’est une ATAC, non pas contre le cinéma tunisien...

ATAC et ses rêves les plus fous !

Une nouvelle association de cinéma vient de voir le jour. En abrégé, c’est une ATAC, non pas contre le cinéma tunisien, loin de lÍ , mais l’Association Tunisienne d’Action pour le Cinéma. Qu’elle soit la bienvenue ! Au milieu des associations existantes et similaires. Elle est d’ailleurs en esprit dans la continuité du Collectif Indépendant d’Action pour le Cinéma, crée depuis avril 2009, en contre-point Í  une commission constituée Í  l’époque par le ministère de la culture pour la promotion du secteur. Un secteur qui crie sa sclérose, plutÍ´t et qui se débat, depuis belle lurette dans des problèmes et maux épineux et Í  tous les niveaux. L’action d’ATAC, vise essentiellement Í  « renouer le lien entre le citoyen et le cinéma et contribuer Í  la refonte du secteur cinématographique. » Bref, elle cible tout citoyen ayant foi dans le cinéma. Et c’est lÍ  et déjÍ  tout un programme Í  établir, Í  batir et Í  rebatir, tellement la passion du cinéma a disparu chez le public potentiel. Ce qui a amené Í  la fermeture de plusieurs salles Í  Tunis, comme Í  l’intérieur du pays. ATAC vise la défense du cinéma libre, un cinéma libéré de toute censure politique ou autre, libérateur de la pensée et de l’imaginaire. La promotion du cinéma auprès des populations est l’autre fer de lance de cette jeune association. Cela consistera en des projections ambulantes, d’ateliers de création et d’un festival international du court-métrage. Elle se propose de lancer un observatoire du cinéma ; incluant des conférences et un livret annuel sur l’état des lieux du secteur et de développer des liens étroits entre le cinéma tunisien et les nouvelles technologies : avec un festival biannuel et en ligne du film tunisien et la création d’un site Internet. L’organisation d’actions et la diffusion d’informations autour du cinéma, ainsi que des actions diverses, constituent également le programme établi par l’ATAC. Dans l’immédiat, cette association s’envolera Í  Paris, dans le cadre du festival du film tunisien, prévu du 25 au 28 novembre 2011. Des membres de son bureau directeur n’auront pas les mains vides ; puisqu’ils y présenteront un aperçu sur les anciennes salles de cinéma en Tunisie. Un documentaire de leur réalisation y sera projeté, qui contiendra des témoignages de personnes ayant connu les salles parties, hélas, Í  jamais. Mieux encore, des cartes postales de ces salles seront éditées et distribuées sur place. Et nous espérons que cette action sera entreprise en Tunisie, également.

Tous ces détails ont été fournis lors de la rencontre de présentation de cette association par son bureau directeur, dernièrement Í  la maison de la culture Ibn Rachik. Cette dernière a affiché complet (nous l’espérons Í  l’avenir pour les projections cinématographiques.) Le débat y était Í  batons rompus. Si bien qu’on arrivait Í  peine Í  trouver un lien entre le discours des intervenants et le thème du débat ; celui de la nécessité de redonner vie Í  la cinéphile et Í  l’amour du cinéma dans les salles. Les ciné-clubs pour enfants, afin de leur faire aimer le cinéma, dès la première enfance, serait l’alternative adéquate. Mais le FIFEJ de Sousse, tarde encore Í  retrouver son rendez-vous biennal et la création de ciné-clubs dans les écoles primaire, n’est pas encore une évidence. Il y’a du pain sur la planche pour l’ATAC Í  qui nous souhaitons bon vent ! 


B.L.