Avant-première de « Schizo-frères » de Hatem Belhaj Í  El Teatro

La nouvelle pièce théatrale de Hatem Belhaj « Schizo-frères » a été présentée en avant-première le 27 février Í  El Teatro devant un publ

Avant-première de « Schizo-frères » de Hatem Belhaj Í  El Teatro

Mieux vaut en rire

La nouvelle pièce théatrale de Hatem Belhaj « Schizo-frères » a été présentée en avant-première le 27 février Í  El Teatro devant un public nombreux. Le tout-Tunis des arts, du spectacle et de la presse était lÍ  pour découvrir cette création.

Et ce sont de beaux moments de détente et de réflexion sur le quotidien du Tunisien d’aujourd’hui qui se démarque par une situation de schizophrénie collective qui, Í  la limite, saute aux yeux, que nous a proposé ce spectacle. Le comportement du Tunisien a beaucoup changé depuis la révolution de 2011 si bien que l’on trouve du mal Í  l’expliquer et Í  en trouver les vraies raisons. Cette schizophrénie collective se manifeste de jour en jour et les comédiens Issam Ayari et Aymen Mejri le prouvent en venant le raconter en plusieurs tableaux et en interprètent plus d’un personnage aussi loufoque l’un que l’autre. Le rire froid, l’humour noir, la danse et surtout le verbe facile porteur de plusieurs sens,  caractérisent les propos. Hatem Belhaj reste fidèle Í  ses jeux de mots et dès le titre de la pièce.
Ce travail allie, d’autre part, le mouvement Í  travers la danse et les jeux de lumières aux rythmes d’une musique endiablée. La parodie n’y manque pas également. Car tout le spectacle y est basé. Une parodie d’un programme télévisé qui fait appel aux lamentations et aux pleurs des invités et des téléspectateurs y est le « clou » de ce spectacle. Une parodie que réussit le dosage des mots et des réflexions qui y filtrent. Le dialectal tunisien est revisité Í  bon escient pour en faire paraÍ®tre les perles et les différents sens des mots qui le constituent et qui peuvent avoir plusieurs significations. L’effet de surprise y est et les maux et problèmes du Tunisien sont mis Í  nu. Et on aura apprécié les performances des deux acteurs Í  s’acquitter de leurs taches dans des rÍ´les de composition et de femmes, parfois.
La chanson fait également partie de ce spectacle théatral et de divertissement avec la présence de la jeune Chaima Mahmoud qui y interprète plusieurs chansons connues ou pas et parodiées pour la circonstance. Avec une belle voix, elle a chanté et convaincu des chansons devenues des messages pour les politiques pour évoquer les aspirations des Tunisiens en ces temps toujours étranges et incertains.

B.L.