
Une histoire simple et loufoque
Le film tunisien « Shitan El Kaïla » (La sieste du corbeau) de Moez Kamoun a été projeté en avant-première à la salle du « Colisée » le 5 janvier 2018 en présence d’un public nombreux et des équipes technique et artistique du film. Ce dernier sortira sur nos écrans à Tunis et dans d’autres villes de l’intérieur du pays le 8 janvier.
Et c’est par un mini tour de danse latino exécuté par un couple de jeunes danseurs qu’a démarré la séance. Le journaliste et animateur Mekki Hlel a ensuite animé la séance de présentation du film, le quatrième long-métrage du réalisateur Moez Kamoun. Il y aborde essentiellement le phénomène des sorciers-charlatans qui s’est propagé ces dernières années en Tunisie. A travers une histoire des plus simples, qui se déroule entre la ville et le Sahara, le réalisateur nous raconte l’histoire d’un couple qui rencontre moult antagonismes pour sortir du trou où il s’est enlisé. Avec un casting trié sur le volet où figurent des comédiens connus du grand public pour avoir joué dans d’autres films, interprété des rôles sur les planches et joué dans des feuilletons et autres variétés télévisées, le film accroche et se laisse voir.
Il ne sort pas, toutefois, des sentiers battus de la création. Car l’histoire et surtout la manière de l’aborder et de la narrer ne surprend pas le spectateur. Il y’a un rythme d’aller et de venue, d’ombre et de lumière, de musique qui intervient avant ou après chaque scène. Et bien que le réalisateur indique dans sa présentation du film qu’il ne s’agit pas d’un mélodrame, « La sieste du corbeau » l’est assurément, d’autant plus que la musique, l’un des principaux ingrédients du mélo existe. Les principaux comédiens qui jouent dans ce film sont : Souhir Ben Amara, Foued Litaiem, Abdelmonem Chouayet, Ali Khémiri, Fethi Akkari et Boutheina Hmissi. Ils y jouent une histoire simple qui ne manque pas de scènes où l’humour froid y sourit.
Souhaitons une bonne sortie à ce nouveau long-métrage tunisien de Moez Kamoun.
B.L.