Carole Bouquet Í  Tunis : Une prestation Í  couper le souffle

La manifestation littéraire « Al Kalimat » nous a réservé pour sa troisième édition une belle surprise en invitant la comédienne française et

Carole Bouquet Í  Tunis : Une prestation Í  couper le souffle

Une prestation Í  couper le souffle

La manifestation littéraire « Al Kalimat » nous a réservé pour sa troisième édition une belle surprise en invitant la comédienne française et non moins internationale Carole Bouquet. Un événement dans l’événement qui a eu lieu le soir du 8 mars, date de la célébration de la Journée internationale de la Femme.

 Il ne fallait donc pas rater ce rendez-vous, sous aucun prétexte. Carole Bouquet est venue présenter son spectacle de lecture théatralisée de : « Tentative de jalousie » qui nous a fait découvrir les correspondances entre la poétesse russe Marina Tsvetaeva et son compatriote Boris Pasternak, poète, romancier et traducteur. Sur une scène nue, o͹ seuls une pouffe et un demi-fauteuil étaient lÍ , la comédienne a offert Í  un public des plus ravis un spectacle sobre o͹ la prose atteignait le degré poétique. Au fond de la scène, un écran renvoyait au contexte de l’histoire. Debout et livre entre les mains, Carole Bouquet venait exprimer la teneur des mots et  l’amour fort qui unit Marina Í  Boris. Entre un tableau et l’autre, des extraits d’opéra Í  travers la voix d’une soprano et de chansons comme celle de Léo Ferré : « C’est extra ! »

Le spectacle racontait l’histoire de deux cœurs qui s’étaient séparés involontairement et qui restaient brisés. Durant près d’une heure, le récit donnait Í  connaÍ®tre les moindres détails des sensations mutuelles de ces deux poètes amoureux. Un véritable voyage intérieur que la comédienne a su interpréter. Dans chaque tableau, elle venait jouer dans un coin ou de l’autre de la scène. Et il faut rappeler qu’elle a joué sans micro, insistant ainsi sur le vrai jeu du comédien sur scène. En actrice professionnelle, elle s’est acquittée de sa tache. L’occasion était offerte pour voir Carole Bouquet sur scène. Pour certains spectateurs, peu habitués Í  écouter la force des mots, l’impatience les avait envahis, si bien qu’ils avaient quitté la salle, avant la fin !

« Al Kalimat » est avant tout et pourtant une motivation Í  la lecture et plus encore quand il s’agit de se retrouver au théatre Í  voir jouer une sommité du théatre français d’aujourd’hui. La salle était pourtant pleine au début. Gageons que cette manifestation annuelle puisse atteindre encore lus ses objectifs en ramenant encore plus de spectateurs parmi les jeunes et les moins jeunes. A la fin de sa représentation, Carole Bouquet a remercié le public tunisien et rappelé qu’elle a une maison en Sicile et qu’elle nous « regarde » de lÍ . « Je vois Kélibia, de chez moi ! » devait-elle ajouter et préciser.

B.L.