Carthage se remplit pour « L’Hymne Í  la liberté » !

Vendredi 9 septembre 2011, nous avons participé au déjeuner organisé par l’ambassade de France qui a réuni tous les artistes...

Carthage se remplit pour « L’Hymne Í  la liberté » !

Vendredi 9 septembre 2011, nous avons participé au déjeuner organisé par l’ambassade de France qui a réuni tous les artistes, comédiens et chanteurs qui devaient participer Í  ce grand concert en l’honneur de la révolution tunisienne. L’atmosphère était gaie et les convives ont exprimé leur joie et leur disponibilité face au courage et Í  la détermination du peuple tunisien, ils étaient tous lÍ  pour chanter et fêter l’hymne Í  la liberté, titre de cet évènement organisé Í  l’amphithéatre de Carthage qui a ouvert ses portes Í  10.000 spectateurs pour fêter le « printemps du jasmin ». Lors du déjeuner, nous avons pu discuter avec Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de France en Tunisie, M. Boris Boillon :

Parlez-nous de cet évènement, « hymne Í  la liberté » : 

« C’est un bonheur et un grand honneur de pouvoir recevoir ce soir en Tunisie cette pléiade d’artistes qui viennent de Tunisie comme de France et qui sont réunis autours d’un même thème qui est celui de l’admiration que le monde a pour ce qu’a réalisé le peuple tunisien avec sa révolution. Je pense qu’il n’y a pas mieux placé que les artistes pour faire passer des émotions et pour faire passer de grandes idées. Il y a d’abord dans l’organisation de ce concert la volonté de manifester l’admiration du monde pour le peuple tunisien. Ce concert est aussi un signe de la grande qualité des relations et de l’amitié qui existent entre la Tunisie et la France, une amitié durable et sincère batie sur un socle extrêmement solide.

Avez-vous eu des difficultés Í  réunir tous ces artistes ?
Nous avons pu mobiliser très rapidement et sur une base extrêmement généreuse tant d’artistes en France comme en Tunisie, et ça c’est aussi un signe de cette confiance mutuelle qui a une longue histoire et qui va continuer longtemps. Ce concert n’est qu’un signe parmi d’autres de cette amitié structurante et fondatrice pour nos deux pays.

Étiez-vous partant tout de suite lorsqu’on vous a proposé l’idée de cet évènement ? 
Bien sÍ»r, on ne peut pas refuser un tel évènement, c’est quelque chose de fantastique qui rapproche encore plus les gens, les cœurs, les sociétés, les jeunesses, on est au cœur de notre politique, de ce qu’on veut faire, c’est un évènement qui est complètement conforme Í  notre ligne et Í  notre nouvelle politique en direction de la nouvelle Tunisie.

Parlez-nous des nouveaux projets qui s’organisent :
 Le 23 septembre, on a une très belle exposition multi art qui va s’ouvrir Í  la résidence de France en partenariat avec la galerie Mille feuilles, ça sera la première fois qu’on va produire tout un ensemble de jeunes artistes et créateurs qui bénéficient d’ailleurs de la carte compétence et talents et qui sont vraiment représentatifs de cette nouvelle génération d’artistes ; en parallèle de cette exposition, la même chose se fait au Montparnasse, ce qui fait qu’il y a toujours cette idée de pont entre nos deux pays.

Et le 30 septembre, nous recevrons Yannick Noah qui vient faire un match d’exhibition avec un grand dÍ®ner gala Í  caractère caritatif ici Í  la résidence de France, les places seront payantes et tous les bénéfices engrangés par cette soirée iront Í  une ou des ONG qui agissent de manière concrète et sur le terrain pour améliorer la vie quotidienne de populations en Tunisie.

En ce qui concerne les projets restés un petit peu en suspend comme la médiathèque par exemple, o͹ en êtes-vous ? On a identifié le futur grand centre culturel de la France et lÍ , on commence les études pour lancer les grands travaux. La médiathèque intégrera au moment voulu ce futur grand centre culturel français au cœur de Tunis.

Avez-vous un mot Í  dire aux jeunes tunisiens ? 
Je leur dirai d’aller de l’avant avec toute la confiance de la France. On est vraiment optimiste pour l’avenir, il faut continuer Í  montrer l’exemple et Í  avancer sur le chemin que vous avez choisi ! Et nous, on sera toujours lÍ  aux cÍ´tés des Tunisiens et des Tunisiennes…

Après cette brève interview avec Son Excellence, nous sommes allés assister au concert dans un amphithéatre métamorphosé mais toujours aussi imposant et impressionnant. La scène était joliment décorée aux couleurs de la Tunisie et les spectateurs ont afflué de partout pour fêter cet hymne Í  la liberté retransmis sur TV5 monde, FR3 et Nessma TV.

Nous avons vu un Lotfi El Abdelli hilarant et pinçant, il a d’ailleurs su plus d’une fois détrÍ´ner Laurent Boyer et lui piquer la vedette devant un public charmé et très joueur. Bendirman, révolutionnaire jusqu’au bout, a remercié ironiquement Mme Alliot-Marie et le président Sarkosy pour leur dévouement tardif et controversé, Arielle Dombasle était sculpturale avec sa robe fleurie ornée du drapeau tunisien sur la hanche et chantant Che Guevara, le rappeur El General était aussi sur scène pour fêter la révolution avec la hargne qu’on lui connait, Amel Mathlouthi et Patrick Fiori ont somptueusement chanté « A quoi sert une chanson si elle est désarmée », Rachid Taha a mis le feu Í  Carthage avec sa chanson « Rock the Kasbah », Jane Birkin a chanté pieds nus accompagnée des talentueux Frères Jobrane, nous offrant ainsi un moment magnifiquement touchant, les Magic System toujours aussi festifs, Mounir Troudi toujours aussi passionné et enfin Hedi Habbouba, éternel petit garçon, a clÍ´turé la soirée sur une note traditionnelle, dansante et festive qui a fait le bonheur de tous les spectateurs…

Rien Í  reprocher Í  cet événement, sauf peut-être les quelques playbacks et les conditions du direct qui ont probablement freiné l’enthousiasme de quelques-uns. En somme, un événement mené d’une main de maitre et réalisé sans incidents avec un public nombreux qui a adoré fêter sa révolution avec énormément d’enthousiasme, de civisme et d’élégance.

N.Azouz